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CHANSONS
GAILLARDES ET BACHIQUES DU QUARTIER LATIN
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IL A ÉTÉ TIRÉ DE CET OUVRAGE" 50 EXEMPLAIRES SUR VÉLIN PUR FIL LAFUMA NUMÉROTÉS DE 1 A 50 ET 1.500 EXEMPLAIRES SUR VERGÉ GOTHIQUE NUMÉROTÉS DE 50 A* 1.550, QUI CONSTITUENT L'ÉDITION ORIGINALE
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K°
75?
JACQUES DOMINIQUE
CHANSONS
GAILLARDES ET BACHIQUES
DU QUARTIER LATIN
Précédées d'une préface
et suivies
d'une bibliographie
PRÉFACE
Quoi de plus émouvant que de permettre au lec- teur contemporain de recomposer, sous la trame mobile de chansons qu'en des temps anciens des bouches jieuses fredonnèrent, le visage des siècles révolus dont, seule jusqu'ici, la science historique revendiquait la connaissance.
De nombreux érudits se sont efforcés, depuis quel- ques années, d'étudier dans ses détails le folklore des groupes ethniques, des provinces ou des corporations, afin de rendre l'intelligence de chansons jusque là éparses dans les correspondances d'autrefois, dans les gazettes, dans les recueils spéciaux des XVP, XVIP et XVIIP siècles, voire dans la mémoire pieuse de vieux artisans ou d'amateurs locaux demeurés sen- sibles au charme des temps passés.
Ce qui a déjà été fait dans nombre de domaines restait à tenter dans celui, très particulier, des chan- sons d'étudiants. On concevra, en parcourant ce volume, la délicatesse de cette tâche; car maint poème chanté de l'ancienne corporation des escholiers est d'une hardiesse de tour et d'une verdeur de ton aussi propres à semer le trouble dans la conscience des exégètes que dans celle de leurs éditeurs. Et pourtant, qui ne les a criées — car on les crie plus qu'on ne les chante ! — ces vieilles chansons gauloises, gaillardes
ou bachiques, salées, vertes et grasses, qu'au long des siècles des générations d'étudiants ont recopiées, à la chandelle, sur des cahiers aussi pieusement tenus que ceux sur lesquels les servantes sentimentales inscrivent les molles arabesques des romances populaires ! Quel est le sévère procureur, Vaustère magistrat, le phar- macien paisible, le savant médecin ou le savant tout court, qui, dans ses chères années d'études, ne s'est complu à hurler à plein souffle les plus salées des strophes et les moins tendres des ballades dont ce volume est comme Vépineux bouquet ? Nous croirions difficilement à la sainteté de celui qui revendiquerait le déshonneur de n'avoir jamais participé à ces cho- rales inoffensives ex bachiques; s'il insistait, nous lut répondrions qu'il n'a jamais été un étudiant, ou, plus exactement, qu'il n'a jamais été jeune. Car ces chansons sont un exact reflet de cette période ardente et stupide où les jeunes gens, qu'obsède un excès de phosphore inemployé, se ruent avec une coupable fré- nésie dans les opinions extrêmes, les actes inutiles, les grossièretés énormes, les farces injustifiables et les beuveries pantagruéliques. Epoque charmante de la vie où l'on dépend les enseignes des chalands, où l'on met le feu aux boules à chevelure des perruquiers, où l'on chipe les képis des sergents de ville, où l'on fait pipi sur les statues, et où boire sans payer est consi- déré comme la plus grande et la plus glorieuse des sensations. C'est de cette incohérence voluptueuse que les présentes chansons sont un reflet et il nous plairait de répéter, comme tel roi de l'histoire :
« Honni soit qui mal y pense ».
Jacques DOMINIQUE.
1
LIVRE PREMIER
CHANSONS BACHIQUES
Chanter me faict bon vin et resjoîr ; Quant plus le boi plus je le désir Car li bon vin me faict soef dormir; Quand je nel boi pour rien ne dormiroie, Au resveiller volentiers beveroie.
xnr siècle.
En revenant de Longjumeau
Nous étions cinq, six bons bougres ) Qui revenions de Longjumeau. ) Nous entrâmes dans une auberge Pour y boire du vin nouveau, ch !
C'est à boire, à boire, à boire, C'est à boire qu'il nous faut Oh ! oh ! oh ! oh i
Nous entrâmes dans une auberge Pour y boire du vin nouveau. Chacun fouilla dans ses poches Quand il fallut payer le pot, oh !
C'est à boire, etc..
— 1 —
(bis)
Chacun fouilla dans ses poches ) Quand il fallut payer le pot. ) Dans la poche du plus jeune On ne trouva qu'un écu faux, oh !
C'est à boire, etc..
Dans la poche du plus jeune )
On ne trouva qu'un écu faux.r
Sacrebleu, dit la patronne,
Qu'on leur prenne leurs shackos, oh!
C'est à boire, etc..
(bis),
Sacrebleu, dit la patronne Qu'on leur prenne leurs shackos. Nom de Dieu, dit la servante, Leurs capotes, leurs godillots, oh l
C'est à boire, etc..
Nom de Dieu, dit la servante ) Leurs capotes, leurs godillots, y '' Et quand nous fûmes en liquettes, Nous montâmes sur les tonneaux, oh !
C'est à boire, etc..
Et quand nous fûmes en liquettes ) Nous montâmes sur les tonneaux, k '• Nos liquettes étaient si courtes Qu'on nous voyait nos marteaux, oh !
C'est à boire, etc..
— 2 —
Nos liquettes étaient si courtes )
Qu'on nous voyait nos marteaux. ) ^ l '
Sacrebleu, dit la patronne,
Qu'ils sont noirs, mais qu'ils sont beaux, oh !
C'est à boire, etc..
Sacrebleu, dit la patronne )
Qu'ils sont noirs, mais qu'ils sont beaux, k Nom de Dieu, dit la servante, Qu'on me garde le plus gros, oh !
C'est à boire, etc..
J(bis),
Nom de Dieu, dit la servante Qu'on me garde le plus gros
Sacrebleu, dit la patronne, Tous les six, il me les faut, oh !
C'est à boire, etc..
Sacrebleu, dit la patronne, ) Tous les six, il me les faut.^ ' 1S'' Et tous les six y passèrent, Du plus petit jusqu'au plus gros, oh !
C'est à boire, etc.,
Et tous les six y passèrent )
Du plus petit jusqu'au plus gros. ) ' 1S'
Sacrebleu, dit la patronne,
Qu'on leur rende leurs shackos, oh !
C'est à boire, etc..
— 3
Sacrebleu, dit la patronne, )
Qu'on leur rende leurs shackos. S Nom de Dieu, dit la servante, Leurs capotes, leurs godillots, oh !
C'est à boire, etc..
Nom de Dieu, dit la servante j Leurs capotes, leurs godillots, ) ^ 1S*' Et nous quittâmes cette auberge Où Ton paye à coups de marteau, oîi !
C'est à boire, à boire, à boire, C'est à boire qu'il nous faut. Oh ! oh ! oh ! oh !
— 4 —
mvons sec
Buvons sec quand le vin est bon : Du raisin naquit la chanson. Les glouglous, les joyeux flonflons Sont toujours de gais compagnons.
Buvons, buvons,
Tin, tin, tin, tin, Tique, tique, tique, tin,
Vive le bon vin !
Tin, tin, tin, tin, tin, tin, tin, tin,
Tique, tique, tique, tin,
Vive le bon vin !
— 5 —
Du bon vin, amis, soyons dignes ! Dans tous les temps on Ta loué, Et vous savez que dans les vignes Vingt fois on ramassa Noé.
Buvons sec, etc..
Bacchus et le père Silène Etaient bien plus sages que fous Quand, près d'une futaille pleine, Ils s'enivraient à petits coups.
Buvons sec, etc..
C'est l'ivresse qui, sous la treille, Nous ragaillardit la santé, Car la gaîté sans la bouteille Est une fort triste gaîté.
Buvons sec, etc..
Lorsque notre raison se trouble, Et que nous ouvrons de grands yeux, Notre verre nous semole double : Nous sommes doublement heureux i
Buvons sec, etc..
Si Galilée avait pu faire Boire à ses juges du bon vin, Ils auraient vu tourner la terre Et l'eussent absous, c'est certain.
Buvons sec, etc..
— 6 —
On nous dit que Vénus la blonde Sortit jadis du fond de l'eau, Moi, je crois qu'elle vint au monde Du fond d'un fût de vin nouveau.
Buvons sec, etc..
On peut bien pardonner à l'homme D'adorer le jus du raisin, Car, avant de croquer là pomme, Eve avait du boire du vin.
Buvons sec, etc..
Peut-être un jour je serai père : Ce sera la faute du vin, Car Rose aime à choquer son verre Contre le mien quand il est plein !
Buvons sec, etc..
— 7 —
Le Vin F emporte sur l'Amour
On va disant que j'ai fait une amie,
Mais je n'en ay point encore d'envie :
Je ne sauray assez bien courtiser;
Moy, j'aime mieux boire un coup que baiser.
Quand auray bu, elle, voyant ma trogne, M'iroit disant : « Je ne veux point d'yvrogne; « Je veux amy plus propre à deviser. » Moy, j'aime mieux boire un coup que baiser.
Tous mes devis seront de beuverie, Et quand on a maistresse assez jolie, D'autres discours il lui convient user. Moy, j'aime mieux boire un coup que baiser,
— 8 —
Faisant l'amour, je ne saurais rien dire Ni rien chanter sinon un vau-de-vire (1); Ce seroit trop une fille abuser. Moy, j'aime mieux boire un coup que baiser.
Près son mari quand une femme couche,
Elle a raison si son homme elle touche;
Là ne faut dire afin de s'excuser :
«Moy, j'aime mieux boire un coup que baiser ! »
Je me mettray doncques en mariage De boire bien quand je perdray l'usage; Mais je ne puis mon naturel changer : Moy, j'aime mieux boire un coup que baiser.
Je m'en vay boire à celles qui chérissent Ceux qui de vin, non d'eau, leurs corps emplissent. Ce sont ceux-là qu'on devrait plus priser : Moy, j'aime mieux boire un coup que baiser.
Olivier BASSELIN,
Foulon de Vire-en-Normandie {XV6 siècle).
(1) Chansons bachiques normandes.
— 9
i
Ma Femme est morte
i
Jean, bien saoulé, montant son escalier (bis) Crut voir sa femme étandue sur le palier, (bis) (Parlé) — Messieurs du Guet ! (Réponse) — Qui va là 7
— Ma femme est morte ! Montez, montez, vite, pour la ramasser, Sans quoi je la flanque derrière la porte.
REFRAIN
Car c'était elle qui faisait le tapage à la maison La guenon, la poison, elle est morte.
Elle ne mettra plus de l'eau dedans mon verre, Car maintenant, la poison, Elle est morte !
— 10 —
n
Puis Jean gueulant, réveilla ses voisins; (bis) Fit tant de potin qu'il fit lever Martin (bis) (Parlé — Ohé, Martin ! (Réponse) — Quoi qu'y a 9
— Ma femme est morte !
Je vous payerai la goutte à tous demain matin Si vous venez lui faire escorte !
III
Puis moult oignons Jean s'en fut acheter (bis) Pour qu'en son deuil on le vit bien pleurer (bis) (Parlé) — Ohé, fruitier ! (Réponse) — Voilà ! voilà I
— Ma femme est morte ! Donnez, donnez vite des oignons bien dorés
Pour que je la pleure en la sorte.
IV
Puis Jean s'en fut réveiller le curé (bis) Qui ronflait fort sous son bonnet carré (bis) (Parlé) — Monsieur le curé ! (Rép.) — Nom de Dieu ! Qu'est-ce qu'il y a ?
— Ma femme est morte ! Venez, venez, vite, lui dire vos oraisons,
Et puis que le diable l'emporte !
V
Puis Jean s'en fut trouver le fossoyeur (bis) Qui dans une fosse dormait à la fraîcheur (bis) (Parlé) — Ohé, fossoyeur ! (Imiter les ronflements)
Ma femme est morte ! Creusez, creusez, vite, un trou large et profond Afin que la garce n'en sorte !
— 11 —
VI
Auprès de sa femme Jean était retourné (bis)
Mais la sale bête était ressuscitée (bis)
(Parlé) — Eh, mais Aglaé ! (Rép.) — Quoi qui n'y a ?
— Tu n'es pas morte ? Elle répondit, le pispot à la main, — Tiens v'ià la tisane que je t'apporte !
REFRAIN
Et comme toujours je ferai le tapage à la maison Car, vois-tu, ta poison n'est pas morte,
Et je te mettrai de l'eau dedans ton verre, Car maintenant ta poison N'est pas morte !
— 12 —
La Pomponnette
DEMANDE
Aimes-tu mieux boire et dégueuler Que de n'pas boire et t'emmerder?
REPONSE ;
Oui, j'aime mieux boire et dégueuler Que de n'pas boire et m'emmerder.
-------- JL«J
CHŒUR :
Qu'on verse à boire à c'cochon-là, On verra bien s'il dégueulera. Pendant qu'il dégueulera, Que son voisin s'apprête. Pendant qu'il s'apprêtera, Chantons la Pomponnette.
La pomponnette
La pomponnette
Il fil..........lera.
Ce cochon-là a bien filé
A son voisin de r'commencer !
— 14 —
Chevaliers de la Table ronde
Chevaliers de la Table ronde j Goûtons voir si le vii; est bon i * 1S' Goûtons voir, oui, oui, oui, Goûtons voir, non, non, non, Goûtons voir si le vin est bon.
II
J'en boirai cinq à six bouteilles, Une femme sur les genoux,
— 15 —
Une femme, oui, oui, oui ! Une femme, non, non, non ! Une femme sur les genoux !
111
Toc, toc, toc, qui frappe à la porte ? )
Je crois bien que c'est mon mari. ) * '
IV
Si c'est lui que le diable remporte ! |
Car il vient troubler le logis. | ( '
Si je meurs, je veux qu'on m'enterre i Dans une cave où y a du bon vin. i * "'
VI
Les deux pieds contre la muraille, Et la tête sous le robinet.
VII
Et mes os de cette manière Resteront imbibés de vin. Resteront, oui, oui, oui ! Resteront, non, non, non ! Resteront imbibés de vin.
(bis)
j (bis) (bis)
— 16 —
Le Vigneron
Je suis le plus gros vigneron
De la haute et basse Bourgogne;
Comme un gros fût, mon ventre est rond,
Ma femme est la mère Gigogne,
Nous sommes, et nos douze enfants,
Tous gros, joufflus, tous bien portants,
Aussi nous chantons
Tous à l'unisson :
Bonum vinum laetificat cor hominum ! C'est la chanson du vigneron Au glou, glou, glou, glou du flacon C'est la chanson du vigneron !
— 17 —
Je ne sais ni grec, ni latin, A quoi bon nous sert la sfcience ? Je sais le goût de chaque vin De TAllemagne et de la France; J'aime mieux, robuste et rougeaud, Dire en l'honneur du Clos-Vougeot
Ce bon refrain
Que Ton dit latin :
Bonum vinum laetificat cor hominum, etc.
Je n'aime pas votre Paris.
Un jour, dans cette fourmilière,
J'envoyai l'aîné de mes fils
Avec cent fûts de Beaune première;
Vos Parisiens m'ont, dans Paris,
Gâté mon vin, perdu mon fils,
Mais j'espère un jour,
Dire à son retour :
Bonum vinum, etc..
Vers le patriarche Noé, Dont la gloire me fait envie, J'irai, certain de sa bonté, Rendre compte à Dieu de ma vie. Puis mes amis, buvant mon vin, Se souvenant de mon refrain, Tous en mon honneur Chanteront en chœur :
Bonum vinum, etc..
— 18 —
As-tu point vu Rouge-Nez ?
As-tu point vu Rouge-Nez, Le maistre des yvrongnes ? Mon père m'y veut marier. (As-tu point vu Rouge-Nez?) En un vieillard my veut donner. Il pleut, il vente, il tonne. As-tu point vu Rouge-Nez, Le maistre des yvrongnes ?
En un vieillard my veut donner (As-tu point vu Rouge-Nez?) Qui n'a ni maille, ni denier. Il pleut, il vente, il tonne. As-tu point vu Rouge-Nez, Le maistre des yvrongnes ?
— 19 -
Qui n'a ni maille, ni denier
(As-tu point vu Rouge-Nez ?)
Fors (1) un baston de vert pommier,
Il pleut, il vente, il tonne.
As-tu point vu Rouge-Nez,
Le maistre des yvrongnes ?
Fors un baston de vert pommier, (As-tu point vu Rouge-Nez?) De quoy il me bat les costez. Il pleut, il vente, il tonne. As-tu point vu Rouge-Nez, Le maistre des yvrongnes ?
(1) Excepté.
— 20 —
Mon Père étoit pot
Buvons à tirelarigot,
Chers amis, à la ronde !
Au Dieu du vin soyons dévot :
Il gouverne le monde ! Jadis nos aïeux Prêchaient encor mieux Cette morale sainte.
Mon père étoit Pot, Ma mère étoit Broc, Ma grand'mère étoit Pinte,
J'eus pour parrain le Dieu Bacchus : Ce fut sous une treille Que de lui le nom je reçus, D'enfant de la bouteille !
— 21 —
Dès que je fus né,
De ce jus sacré
J'eus la première atteinte.
Mon père étoit Pot, etc..
La nourrice que je tétois
Me donnoit la bouillie;
Mais à ce mets je préferois
Le vin de Malvoisie I
Enfant, je suçois, Au lieu de hochets, Un raisin de Corinthe.
Mon père étoit Pot, etc..
J'avois douze ans quand je soutins
En forme de logique
Sur la différence des vins
Une thèse bachique !
Monté sur un banc,
Fier comme Artaban,
Je poussai bien ma pointe.
Mon père étoit Pot, etc..
A présent que je suis docteur,
Messieurs, venez m'entendre;
Bien mieux qu'un autre professeur,
Je saurai vous apprendre
Qu'il faut, nuit et jour, Boire, plein d'amour, A la santé d'Aminte !
Mon père étoit Pot,
Ma mère étoit Broc,
Ma grand'mère étoit Pinte.
— 22 —
LIVRE SECOND
CHANSONS GAILLARDES D'ÉTUDIANTS
Vivre sans souci Boire du purin, manger de la merde
C'est le seul moyen De ne jamais crever de faim.
M
\i)
P.TÎ'
Les Orfèvres
Trois orfèvres à la Saint-Eloi
S'en allèrent dîner chez un autre orfèvre.
Trois orfèvres à la Saint-Eloi
S'en allèrent dîner chez un bon bourgeois.
Ils ont baisé la famille entière
La mère aux nichons, le père au cul, la fille au con
REFRAIN
Relevez, la belle, votre beau jupon,
Qu'on vous voie le cul, qu'on vous voie les fesses,
Relevez, la belle, votre beau jupon,
Qu'on vous voie le cul, qu'on vous voie le con S
— 23
3
Lia servante, qui avait tout vu,
Leur dit : « Foutes-moi votre pine aux fesses ».
La servante, qui avait tout vu,
Leur dit : « Foutez-moi votre pine au cul ».
Ils Font baisée sur une chaise,
La chaise a cassé, ils sont tombés sans débander.
Les orfèvres, non contents de ça, Montèrent sur le toit pour baiser minette. 1 Les orfèvres, non contents de ça,
| Montèrent sur le toit pour baiser le chat.
i Chat, petit chat, chat tu m'égratignes,
Fais donc attention, tu m'égratignes les roustons.
Les orfèvres, chez le pâtissier,
S'en allèrent manger quelques friandises.
Les orfèvres, chez le pâtissier,
Enculèrent le mitron qu'était en train de chier.
Et retirant leurs pines pieines de merde,
Ils les ont sucées comme des éclairs au chocolat.
Les orfèvres, au son du canon,
Se précipitèrent totus à la frontière.
Les orfèvres, au son du canon,
Bombardèrent l'ennemi à grands coups d'étrons.
Et bandant tous comme des cannes à pêche,
A grands coups de vits, ils chassèrent les ennemis
24
M
La Femme du Vidangeur ou le Pendu
REFRAIN
k'f ■
La femme du vidangeur Préfère à toute odeur L'odeur de son amant Qu'elle aime éperdument. Tape ton cul contre le mien, Tes nichons, ça va bien, Tes nichons sont plus durs Que mes fesses.
— 25 —
Ils étaient deux amants
Qui faisaient par derrière Ce que d'habitude L'on fait par devant.
Mes couilles, Le temps se brouille. Le curé, les chantres et les enfants de chœur Plus ou moins ensemble répétaient en chœur : Kyrie, Christe, Dominum Nostrum, Kyrie Eleison (bis)
L'autre jour l'idée m'est venue
Cré nom de Dieu, d'eneuler un pendu;
Le vent soufflait sur la potence;
Voilà mon pendu qui se balance....
Je n'ai pu l'enculer qu'en volant,
Cré nom de Dieu, on n'est jamais content.
Quand on baise dans un con trop pecic
On risque fort de s'êcorcher le vit;
Mais quand le vagin est trop large
On ne sait pas où l'on décharge.
Se masturber ce n'est pas élégant;
Mais nom de Dieu, on ne jouit jamais tant.
En arrivant au Paradis
Je sentis se relever mon vit.
J'ai baisé Saint Michel l'archange,
La Sainte Vierge et tous les anges
Et si l'Bon Dieu n's'était pas cavale,
Cré nom de Dieu, je l'aurais enculé !
Vivre sans SoucL.
Vivre sans souci,
Boire du purin, manger de la merde,
C'est le seul moyen
De ne jamais crever de faim.
O merde ! merde divine. Toi seule a des appas. La rose a des épines, Toi merde, tu n'en as pas.
C'était un hussard de la garde Qui revenait de garnison
De Briançon. Portant sa pine en hallebarde Agrémentée de deux roustons
Pleins de morpions.
— 27 —
I
En descendant la rue Troussecouille Il rencontra la garce Manon
Qui pue du con. Il lui dit : « Chaste fripouille, Le régiment s'en va demain,
La pine en mains. »
En vain, Manon se désespère, De voir partir tous ses amis,
Avec leurs vits. Elle va trouver madame sa mère, Lui dit : « Je veux partir aussi,
Sacrée chipie ! »
« Ma fille, ma sacrée garce de fille, Ne vas pas avec ce hussard-là,
Il te perdra. Ils t'ont fendue jusqu'au nombril, Ils te fendraient jusqu'au menton
La peau du con.
Ma fille, ma sacrée garce de fille. Quand sera parti ce hussard-là,
Tu te branleras. Je t'achèterai une cheville Avec laquelle tu te masturberas
A tour de bras. »
« Ma mère, mon vieux chameau de mère. Quand tu parles de me branler,
Tu me fais chier. Un vit, ça sort de l'ordinaire, Ça vous laisse un doux souvenir
Qui vous fait jouir. »
— 23 —
La garce s'est tout de même laissée faire Par le hussard qui la pressait
De se donner. Il lui mit une si longue affaire Que ça lui ressortait par le nez
Et ça Ta tuée !
Manon, la sacrée garce est morte, Morte comme elle avait vécu,
La pine au cul. Le corbillard est à sa porte Traîné par quatre morpions en deuil,
La larme à l'œil.
Ils l'ont conduite au cimetière, Et sur sa tombe ils ont gravé
Tous ces couplets. Mais le fossoyeur par derrière L'a déterrée et l'a violée,
Ça lui manquait.
L'auteur de cette barcarolle Est un bon hussard à chevrons,
Foutu cochon ! Quand il mourut de la vérole, Les asticots qui l'ont bouffé
Ont dégueulé.
— 29 —
Le Sultan des Mameluks
Le sultan des Mameluks, Un jour qu'il bandait fort, Dit à son grand eunuque : € Je veux baiser encore ».
Allah ! Allah !
Allah ! Allah !
Va me chercher trois pucelles, Amène-les par la main, Et dis à la plus belle : € Tu reviendras demain ». Allah ! etc..
Mais au bout d'une semaine La belle mourut d'amour Et lui de sa bedaine Se fit faire un tambour.
— 30 —
Allah ! etc..
Pris d'un remords subit (e) De s'être trop amusé, Il se fit couper la bite, La mit dans un musée.
Allah ! etc...
Et dans c'même musée, Une jeune fille en passant Pour ravoir trop regardée En eût quatorze enfants.
Allah ! etc..
Et, chose merveilleuse, Tous les gosses en naissant Eurent la pine lumineuse Et les couiîîes en fer blanc
Allah ! Allah ! Allah ! Allah !
— 31 —
De Profundis Morpionibus
O muse, prête-moi ta lyre, Afin qu'en vers je puisse dire Le combat le plus fameux Qui se déroula sous les cieux.
De profundis
Morpionibus.
Dans un vagin de forte taille 100.000 poux livraient bataille A un nombre égal de morpions Qui défendaient l'entrée du con.
Le choc fut épouvantable,
On croyait que c'était le diable.
Les femmes enceintes en accouchant
Chiaient de la merde au lieu d'enfants,
— 32 —
La bataille fut gigantesque,
Tous les morpions périrent presque
A l'exception des plus trapus
Qui s'accrochèrent aux poils du cul.
Et ils bouchent presque la fente Que les morpions morts ensanglantent Et la vallée du cul au con Etait jonchée de morpions.
A cheval sur un poil de roupette. Armé d'une longue lorgnette, Le capitaine des morpions Examinait la situation.
Le commandant de l'escouade Voyant périr ses camarades, Cria : « Morpions, nous sommes foutus, Piquons une charge &\i trou du cul ! »
Un morpion de noble origine,
Qui revenait de Palestine,
Leva sa lance et s'écria :
« Les morpions meujent et ne se rendent pas ».
Bardé d'un triple rang de crasse, Transpercé malgré sa cuirasse, Le capitaine des morpions Tomba sans vie au fond du con.
Pour retirer leur capitaine Tous les morpions firent la chaîne. Hélas ! vains furent leurs efforts, L'ennemi ne rend pas ses morts.
— 33 —
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Un morpion motocycliste, Prenant la raie du cul pour piste, Vint avertir l'état-major Que le capitaine était mort.
On lui éleva un cénotaphe
Où l'on grava cette épitaphe :
« Ci-gît un morpion de valeur
Tombé sans vie au champ d'honneur »,
Depuis ce jour, on voit dans l'ombre, A la porte d'un caveau sombre, Quatre morpions de noir vêtus, Montant la garde au trou du cul.
Et parfois par les soirs de brume, Quand sur terre se lève la lune, On voit les âmes des morpions
Voltiger sur les poils du eon.
— 34 —
Le Plaisir des Dieux
i
Du vieux Vulcain, quand l'épouse friponne Va boxonner loin de son vieux sournois, Le noir jaloux, que l'amour aiguillonne. Tranquillement se polit ie Chinois. « Va-t-en, dit-il, à sa foutue femelle, Je nie fous bien de ton con chassieux, De mes cinq doigts je fais une pucelle; Masturbons-nous, c'est le plaisir des Dieux. »
n
Bah ! laissons-lui ce plaisir ridicule, Chacun d'ailleurs s'amuse à sa façon.
— 35 —
Moi je préfère la manière d'Hercule,
Jamais sa main ne lui servit de con.
Le plus sale trou, la plus vieille conasse,
Bien n'échappait à son vit glorieux.
Nous serons fiers de marcher sur ses traces.
Baisons, baisons, c'est le plaisir des Dieux,
III Du Dieu Bacchus quand, accablé d'ivresse, Le vit mollit et sur le con s'endort, 69; et le vit se redresse, 69 ferait bander un mort ! O clitoris, ton parfum de fromage Fait regimber nos engins victorieux. A sa vertu nous rendons tous hommage, Gamahuchons (et saoulons-nous), c'est le plaisir des Dieux.
rv
Be Jupiter, façon vraiment divine, Le con lui pue, il aime le goudron. D'un nid à merde, il fait un moule à pine, Et bat le beurre au milieu de l'étron. Cette façon est divinement bonne Pour terminer un gueuleton joyeux, Après Fdessert, on s'encule en couronne, Encuîons-nous, c'est le plaisir des Dieux.
V Quant à Pluton, le Dieu à large panse, Le moindre effort lui semble fatigant, Aussi veut-il, sans craindre la dépense, Paire sucer son pénis arrogant. Et nous, rêvant aux extases passées, Tout languissants, réjouissons nos yeux, Et, laissant faire une amante empressée, Laissons sucer, c'est le plaisir des Dieux.
— 36 —
VI
Au reste, ainsi que Ton fasse à sa tête, Main, con, cul, bouche, au plaisir tout est bon. Sur quelque autel qu'on célèbre la fête, Toujours là-haut on est sûr du pardon. Foutre et jouir, voilà Tunique affaire. Foutre et jouir, voilà quels sont nos vœux. Foutons, amis, qu'importe la manière, Foutons, foutons, c'est le plaisir des Dieux !
— 3?
Allons à Lorient
REFRAIN
Allons à Messine, Pêcher la sardine. Allons à Lorient, Pêcher le hareng.
Il était deux amants qui s'aimaient tendrement, Qui voulaient voyager, mais ne savaient comment.
Qui voulaient voyager et ne savaient comment. Le vit dit au con : Tu s'ras l'bâtiment.
Le......
Tu......
Je serai le mât Qu'on plante dedans.
— 38 —
Les poils de mon cul Seront les • haubans.
Les morpions que j'ai Monteront dedans.
Ma couille de droite sera commandant.
Ma couille de gauche sera lieutenant
La peau de mes couilles Fera voile au vent.
Le trou de mon cul
Soufflera dedans.
S'il souffle trop longtemps
Ça puera bougrement !
— 39 —
4
Le Pou et l'Araignée
REFRAIN
Là, tu m'Ias, tu m'emmerdes, Là, tu m'ias, tu m'fais chier. Et Ton entend sous les ormeaux Battre la merde à coups d'sabots, Et on entend sous les plumards Battre le foutre à coups d'braqtiemarâs.
I
Un jour un pou dans la rue Rencontra, chemin faisant, Une araignée bon enfant. Elle était toute velue, Elle vendait du verre pilé Pour s'acheter des p'tits souliers.
— 40 —
1
II
Le pou qui voulait la séduire, L'emmena chez le mastroquet du coin. Lui fit boire cinq à six coups d'vin. L'araignée se mit à rire. La pauvrette ne s'doutait pas Qu'elle courait à son trépas.
III
Le pou, une franche canaille, Lui proposa trois francs six sous. Ah ! qu'elle dit, c'est pas le Pérou, Ça n'est qu'un fétu de paille, Mais si tu me donnes six sous de plus Je te ferai voir le trou de mon cul.
IV
Alors commencèrent les horreurs. Le pou monta sur l'araignée* Il n'pouvait plus décoller Tant ii avait de bonheur. A c'coup la pauvre araignée Goba la maternité.
V
Le père araignée en colère
Lui dit : « Tu m'as déshonoré,
Tu t'es laissée enceindrer,
J'te vas foutre mon pied dans l'derrière »,
La pauvrette, de désespoir,
S'est foutue vingt coups de rasoir.
_ 41 _
Vï
Le pou, le désespoir dans l'âme,
Se tire la barbe, s'arrache les ch'veux,
« Ah ! qu'il dit, y a pus d'Bon Dieu ! »
îl monta sur Notre-Dame,
C'est là-haut qu'il s'est foutu
Les cinq doigts et le pouce dans l'eu! !
VII
Alors les poux du voisinage Accoururent pour l'enterrer Au cimetière d'Levallois-Perret,
Tout comme un grand personnage, Ah ! que c'était triste à voir Tous ces poux en habit noir !
42 —
Le Cordonnier Pamphyle
Le cordonnier Pamphyle A élu domicile Près d'un couvent de filles Et bien il s'en trouya.
REFRAIN
Ah ! Ah ! Ah ! Ah ! Et bien il s'en trouva.
Car la gent monastique Jetait dans sa boutique Des trognons et des chiques, Restes de ses repas.
Ah ! Ah ! Ah ! Ah !
Restes de ses repas.
— 43 —
Un soir, la sœur Charlotte S'asticotait la motte Avec une carotte
Grosse comme le bras.
Mais queiqu'efïort qu'elle fasse» En vain elle se masse, Elle s'astique la culasse, Le foutre ne vient pas.
Mais comme tout a un terme, Enfin jaillit le sperme. Son con s'ouvre et se ferme, Enfin elle déchargea.
Alors, toute contente, Elle retire de sa fente La carotte écumante Et elle la rejeta.
Par un hasard comique La carotte impudique Tomba dans la boutique Du cordonnier d'en bas,
* Gré non, dit-il, quelle chance* Elle est à la sauce blanche, Bourrons-nous-en la panse ». Et il la boulotta,
« Cré non, dit-il, Fifine, Cette carotte sent l'urine» Elle a servi de pine ». Et il la dégueula.
— 44 —
Kyrie des Moines
Kyrie Kyrie Dans la chambre de nos abbés On n'y boit On n'y boit Que des vins bien cachetés. Et nous autres, Pauvres apôtres, Pauvres moines, Tripaillons de moines, Ah ! nom de Dieu D'religieux. Nous ne buvons que des vins frelatés. Eleison Kyrie, Christe Dominum nostrum, Kyrie Eleison (bis)
— 45 —
Kyrie, Kyrie Dans la chambre de nos abbés On se couche On se couche Sur des matelas bien douillets. Et nous autres, Pauvres apôtres, Pauvres moines, Tripaillons de moines, Ah ! nom de Dieu D'religieux. Nous couchons sur la paille de blé. Eleison Kyrie, Christe Dominum nostrum, Kyrie Eleison (bis)
Kyrie, Kyrie Dans la chambre de nos abbés On n'y baise On n'y baise Que des femmes de qualité. Et nous autres, Pauvres apôtres, Pauvres moines, Tripaillons de moines, Ah ! nom de Dieu D'religieux. Nous ne baisons que des cons véroles. Eleison Kyrie, Christe Dominum nostrum, Kyrie Eleison (bis)
— 46 —
Le Trou Normand
Il existe un petit moment, Où les femmes, les filles et les mères,
Il existe un petit moment, Où les femmes ont besoin d'un amant.
Qui les chatouille, Jusqu'à ce qu'elles mouillent,
Et qui les baise, Le cul sur une chai-ouaise.
Amis, pour bien chanter l'amour,
Il faut boire (ter), Amis, pour bien chanter l'amour, Il faut boire, la nuit et le jour. A la santé du petit conduit Par où Margot fait pipi.
— 47 —
Margot fait pipi par son petit concon, Par son petit duit duit, par son p'tit conduit,
A la santé du petit conduit
Par où Margot fait pipi.
ïi est en face du trou laï trou laï trou laï trou la 1ère Il est en face du trou laï trou laï trou laï trou la la.
Il est en haut du trou, etc.. Il est en bas du trou, etc.. Il est à gauche du trou, etc.. Il est à droite du trou, etc.. Il est en face du trou, etc... Il va passer par le trou, etc..
ATTENTION ! Verre aux lèvres S
Un instant de silence î Verre aux lèvres ! Une minute de recueillement ! Verre aux lèvres ! Une seconde d'abnégation ! Verre aux lèvres ! Un moment de méditation î Cul sec !
Il est passé par le trou, etc.. Il descendra par le trou, etc.. Il sortira par le trou, etc..
— 48 —
C'était en revenant du Piémont
C'était en revenant du Piémont (bis)
Nous étions trois jeunes garçons (bis),
De l'argent nous n'en avions guère,
Sens dessus dessous, sens devant derrière,
A nous trois, nous n'avions qu'un sou,
Sens devant derrière et sens dessus dessous !
Nous arrivâmes dans un logis (bis),
« Madame l'hôtesse, qu'avez-vous cuit ? » (bis)
€ Nous avons une bonne crémaillère,
Sens dessus dessous..,
Avec une bonne soupe aux choux ».
Sens devant...
— 49 —
Quand nous eûmes Bien dîné (bis),
« Madame l'hôtesse, vous nous coucherez. » (bis)
* Vous coucherez sur la litière,
Ou bien vous coucherez avec nous,
Quand arriva l'heure de minuit (bis), Madame l'hôtesse pousse un grand cri (bis) : « Vous m'avez rompu la charnière,
Allez-y donc un peu plus doux,
Et la petite bonne qu'était en bas (bis)
Dit : « N'y en aura-t-il pas pour moi ? » (bis)
Y en aura pour la chambrière,
Car nous tirerons chacun six coups,
Et quand vous repasserez par ici (bis) Souvenez-vous du bon logis (bis), Souvenez vous de la bonne hôtesse Qui savait si bien vous peloter les fesses,
Et de la p'tite bonne qui sait si bien tirer son coup Sens devant derrière et sens dessus dessous I
— 50 —
La Pompe à Merde
Vidangeur à l'allure morose, Moques-toi du qu'en dira-t-on. C'est la merde qui fait fleurir les roses, Honneur et gloire à nos étrons.
REFRAIN
Et puisqu'il faut que rien ne se perde Dans la nature où tout est bon, Amis, prenons la pompe à merde, Le jour se lève à l'horizon.
O merde, merde divine.
Toi seule a des appas.
La rose a des épines,
Toi, merde, tu n'en as pas !
— 51 —
Soupe à l'oignon, bouillon démocratique, Perdreau truffé du faubourg St-Germain, Vous serez tous, suivant l'usage antique, Bouffés le soir, chiés te lendemain.
Puissants du jour qui bouchez vos narines Quand nous pompons le fruit de vos excès, Si nous cessions de vider vos latrines, Que sentiraient vos superbes palais?
Fille de roi, de ta beauté si fière, Tu dois chier, c'est Dieu qui l'a voulu, Ton cul royal, comme un cul prolétaire, A la nature doit payer son tribut.
Nous voudrions, dès que le canon tonne, En proclamant la patrie en danger, Pouvoir, en vrais fils de Bellone, Mieux que Cambronne, emmerder l'étrangei
O beautés des choses de ce monde, Roses, jasmins, qu'êtes-vous devenus ? Vous embaumiez à cent lieues à la ronde» La merde passe... et vous ne sentez plus.
Dieu pour nos sens créa de fraîches roses, Des papillons aux brillantes couleurs, De gais refrains pour les esprits moroses, Et pour nos culs il fit les vidangeurs.
— 52 —
La Ceinture
Partant pour la Croisade, un sire très jaloux De l'honneur de son nom et de celui d'époux, Fit faire une ceinture à solide fermoir Qu'il attacha lui-même à sa femme un beau soir
Tra la la la la laire, tra la la la la. Tra la la Ja la laire, tra la la la la.
Une fois son honneur solidement bouclé,
Le sire s'en alla en emportant la clé.
Depuis la tendre Yseult murmure chaque jour :
« T'ouvriras-tu jamais, prison de mes amours? »
Elle fit la rencontre, un soir au fond des bois, Dtm galant troubadour, poète montmartrois; Elle lui demanda justement d'essayer Si d'un poète l'amour peut faire un serrurier
— 53 —
Elle était désirable et belle tant et tant Que le fermoir céda et qu'elle en fit autant. Depuis près de deux ans durait leur tendre amour
Quand le sire revint avec cors et tambours.
Notre belle étant grosse environ de neuf mois, S'écria : « Sur ma vie ! Quel malheur j'entrevois, En mettant ma ceinture et la serrant un peu, Notre sire très jaloux n'y verra que du bleu ».
Le sire s'en aperçut et se mit en courroux. Sa femme lui jura : « Sur l'honneur, c'est de vous Votre fils enfermé, seigneur, à double tour, Depuis votre départ, attend votre retour. »
« Miracle, cria-t-il, femme au corps vertueux, Ouvrons vite la porte au fils respectueux. » De joie, la pauvre Yseult aussitôt enfantait. Maintenant, la ceinture, c'est lui qui la mettait.
— 54 —
La petite Charlotte
Dans son boudoir, la petite Charlotte, Chaude du con, faute d'avoir un vit, Se masturbait avec une carotte, Et jouissait étendue sur son lit.
Branle (ter) ma chère, Branle (bis) ça fait du bien. Branle (ter) ma chère, Branle (bis) jusqu'à demain.
« Ah ! disait-elle, dans le siècle où nous sommes, Il est aisé de se passer de garçons, Pour le moment je me fiche bien des hommes, Avec ardeur, je me branle le con. »
— 55 —
Alors sa main n'étant plus paresseuse, Allait, venait, comme un petit ressort, Pour amuser la petite farceuse, Aussi ce jeu lui allait-il très fort.
Mais, ô malheur, ô fatale disgrâce î
La jouissance lui fit faire un grand saut,
Dans le vagin la carotte se casse
Et dans le con, il en reste un morceau.
On fit venir un médecin fort habile Pour la tirer, qui lui fit bien du mal; Mais, par malheur, la carotte indocile Bouche à jamais le conduit virginal.
Ah ! mes amies, n'imitez pas Charlotte, Son sort fut triste et combien malheureux, Pour vous branler, n'ayez pas de carotte, Prenez mon vit, ce sera beaucoup mieux.
— 56 —
Caroline la Putain
Amis, versez à boire,
Versez à boire et du bon vin.
Tintin, tintin, tintin et tintin.
Je m'en vais vous conter l'histoire De Caroline la putain, Tintin, tintin et tintin !
Son père était un machiniste Du Théâtre de l'Odéon. Tonton, tonton...
— 57 —
à
Sa mère était une fleuriste, Vendant sa fleur et ses boutons.
A quatorze ans, suçant des pines, Elle fit son éducation.
A dix-huit ans, dans la débine, Elle s'engagea dans un boxon.
A vingt-quatre ans, sur ma parole» C'était une fière putain.
Elle avait foutu la vérole
Aux trois quarts du Quartier Latin.
Le marquis de la Couillemolle Lui fit bâtir une maison.
A l'enseigne du « Morpion qui Vole >f Une belle enseigne pour un boxon.
Elle voulut aller à Rome Pour recevoir l'absolution.
Le pape était fort bien à Rome, Mais il était dans un boxon.
Et, s'adressant au grand vicaire, Elle dit : « J'ai trop prêté mon con. *
« Si tu l'as tant prêté, ma chère, Eh bien, prête-le moi donc. >
— 58 —
*
m
Et la serrant entre ses cuisses, H lui donna l'absolution.
Il attrapa la chaude-pisse
Et trente-six douzaines de morpions.
Elle flnit cette tourmente Entre les bras d'un marmiton. ••••••••••••
Elle mourut la pine au ventre, Le con fendu jusqu'au menton.
Et quand on la mit dans la bière, On vit pleurer tous ses morpions.
Et quand on la mit en terre,
Ils s'arrachèrent les poils du con.
59
Les Filles de Camaret
Les filles de Camaret disent toutes qu'elles sont
[vierges,] (bis) Mais quand elles sont dans mon lit, Elles préfèrent tenir mon vit Qu'un cierge (ter).
Jeune fille de Camaret, où est ton pucelage? (bis) Il s'en est allé sur l'eau Avec les petits bateaux, Il nage (ter).
— .60 —
Le maire de Camaret a acheté un âne, (bis) Un âne républicain, Pour enculer les putains d'Bretagne (ter).
Une simple supposition que tu serais ma tante, (bis) Je te ferais le présent De Fandouille qui me pend Au ventre (ter).
Mon mari s'en est allé à la pêche en Espagne (bis) Il m'a laissée sans le sou, Mais avec mon petit trou J'en gagne (ter).
Mon mari, que fais-tu là ? Tu me perces la
[cuisse,] (bis) Faut-il donc que tu sois saoul Pour ne pas trouver le trou Qui pisse (ter).
Les rideaux de notre lit sont faits de serge
[rouge] (bis) Et quand nous entrons dedans, La rage du cul nous prend, Tout bouge (ter).
61 —
Chanson de Bicêtre
REFRAIN
On n'peut pas bander toujours, Il faut jouir de ses roupettes. On n'peut pas bander toujours, Il faut jouir de ses amours.
I
Dans ce Bicêtre où Ton s'embête,
Loin du Paris que je regrette,
J'ai bien souvent et longtemps médité
Sur sa vieillesse et sa caducité.
Ah ! mes amis, apprenez à connaître
Ce vieux refrain, ce refrain de Bicêtre.
— 62 —
II
Un jour d'un vieux je tenais la quéquette, Scalpel en main, au-dessus la cuvette. Dans mon esprit tout bas je répétais Ce que le vieux tout haut me murmurait : « Ayez bien soin de cette pauvre carotte, Un jour viendra, vous pisserez sur vos bottes ».
III
Idiot, fou, épileptique, Sont des arguments sans réplique; Mais maintenant ce pauvre genre humain N'a plus d'espoir que dans le carabin, Et pour fonder une race nouvelle, Amis, jamais ne mouchez la chandelle.
IV
A l'œuvre donc, jeunes athlètes, Cent fois par jour, engrossez les fillettes, Baisez, foutez, ne craignez nul écueil, Quand on est jeune, on doit baiser à l'œil» Quand on est vieux, Vénus devient avare. Aux pauvres gens, le coup est cher et rare.
V
Quand la vieillesse triste et caduque
Vous foutra son pied sur la nuque,
Quand votre vit à jamais désossé
Sur vos roustons pendra triste et fripé,
Amis, crachez à la face du traître
Ce vieux refrain, ce refrain de Bicôtre.
— 63 —
■
ttttMKMËHiËiiÉ
Le Clairon
i
11 fait nuit, le lit est large, En songeant à la décharge On se réveille en bandant, Et c'est alors que Rosine Doucement vous prend la pine, Ça fait du bien sur le moment. Tra la la, la la la (La Charge).
II
Le bandeur est un vieux brave, S'il se présente un coup grave C'est un rude compagnon.
— 64 —
-1-1- "' ""•^^mnm^mmm—mmmmmmmmmmmmmmmmmÊmmmm
Il a vu maintes batailles Et porte plus d'une entaille De la quéquette au croupion. Tra la la, la la la (La Charge),
III
On branle, on coule, on active, La décharge devient vive, Et tous les deux sont adroits. Rosine, étant très coquette, Veut lui branler la quéquette, Il décharge dans ses doigts. Tra la la, la la la...
IV
Il est là, couché, superbe, Bandant toujours comme un Serbe, Et dédaignant tout secours. Sa bite est toute gluante, Mais dans sa fureur ardente, Il bande, il bande toujours. Tra la la, la la la...
V
Mais la momiche éreintée, De foutre est toute engluée, Elle ne peut plus jouir. Le bandeur avec ivresse, Lui saisissant les deux fesses, L'encule alors pour finir. Tra la la, la la la...
— 65 —
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•»'
La dispute du Cul au Con
Air : Le Bal au Paradis
m*
Vous savez tous qu'autrefois, Au Japon comme en France, Le trou du cul avec le con Vivait d'intelligence. Voulez-vous savoir la raison, La faridondaine, la faridondon, Qui les a rendus ennemis, biribi, A la façon de Barbari, mon ami.
K
Le trou du cul, plein de fierté,
Disait dans son langage :
« Foutras-tu toujours sous mon nez
Et dans son voisinage?
Comme toi ne suis-je pas bon...
A recevoir aussi le vit, biribi, etc.. »
— 66 —
Et entendant ceci, du con
Grande fut la colère.
Il en supprima, dit-on,
Les règles ordinaires.
« Tais-toi, dit-il, foutu cochon...
Tu n'es bon qu'à salir le vit, biribL etc. *
« C'est bien à toi, repri:. le cul,
De parler d'immondices,
Du moins, on ne m'a jamais vu
Foutre la chaude-pisse.
Toujours couvert de morpions...
T'as souvent la vérole aussi, biribi, etc.* *
A ce moment survint un vit
De superbe encolure,
Il était, ma foi, fort bien mis,
Et de belle tournure.
« La paix, dit-il, taisez-vous donc...
Vous faites beaucoup trop de bruit, biribi, etc..
Tout d'abord, il entra au con,
Qu'il trouva un peu large,
Puis, dans le trou du cul, sans façon..
Par trois fois, il décharge.
« Hé, hé, Monsieur, dit-il au con,
Plus c'est étroit, plus on jouit, biribi, etc.* »
A cet arrêt, si bien pourtant,
Le con bava de rage.
Et le trou du cul triomphant
Fit un sacré tapage.
Par trois fois il péta sur le con,
Lui disant : « Biribi, ton règne est fini... *
— 67
'foi
Le bougre avait ma foi raison,
Je le dis sans mystère,
Pour foutre il n'y a qu'un trou de bon:
C'est le trou de derrière.
Souple, nerveux et très profond,
Dieu pour le vit exprès le fit, biribi,
A la façon de Barbari, mon ami.
h
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1/
I
m
68
«■otvvmh
Au Bal de l'Hôtel Dieu
Au bal de l'Hôtel-Dieu, nom de Dieu
Y avait une servante. Elle a tant d'amoureux, nom de Dieu,
Quelle ne sait lequel prendre.
| (bis)
REFRAIN
Ah ! nom de Dieu ! Ah ! nom de Dieu !
Quelle allure elle avait.
Sacré nom de Dieu ! Quelle allure !
Le pharmacien du coin, nom de Dieu
En a fait la demande. Le père veut bien, nom de Dieu,
La mère est consentante.
69
\ (bis)
Malgré tous les envieux, nom de Dieu j % Ils coucheront ensemble j ( 1S'
Dans un grand pieu carré, nom de Dieu, Entouré de guirlandes.
Aux quatre coins du pieu, nom de Dieu Quat' carabins qui bandent.
La belle est au milieu, nom de Dieu, Elle écarte ses jambes.
(bis^
Les règles lui sortent du cul, nom de Dieu
Encore toutes fumantes. Vous tous qui m'écoutez, nom de Dieu,
Y passerez la langue.
(bis)
— 70 —
wnm
La Femme du Roulier
Il est minuit, La femme du roulier S'en va de porte à porte, De taverne en taverne, Pour chercher son mari,
Tireli, Avec une lanterne.
II
« Madame l'hôtesse, Où est donc mon mari?
71 —
« Il est là-bas couché Au fond de la soupente, A prendre ses ébats,
Tirela, Avec une servante. »
III
« Toi, cochon d'ivrogne, Pilier de cabaret, Te voilà donc couché En train de ripaille Pendant que tes enfants,
Tirelan, Sont couchés sur la paille. »
IV
« Et toi, la belle Aux yeux de merlans frits, Tu m'as pris mon mari. Je vais te prendre mesure D'une belle culotte de peau,
Tirelo, Qui ne craint pas l'usure. »
V
« Tais-toi, ma femme, Tais-toi, tu nous fais chier. Dans la bonne société, Est-ce ainsi qu'on se comporte ? J'vas te foutre mon pied au cul,
Tirelu, Si tu ne prends la porte. »
— 72 —
VI
« Pauvres enfants, Pauvres petits enfants, Plaignez votre destin, Vous n'avez plus de père. Je l'ai trouvé couché,
Tirelé, Avec une autre mère ! »
VH
« n a bien fait, Répondirent les enfants, De s'en aller coucher Avec celle qu'il aime Et quand nous serons grands,
Tirelan, Nous ferons tous de même. »
vin
« Méchants enfants, Sacrées charognes d'enfants, Leur dit la mère furieuse Et pleine de colère, Vous serez tous cocus,
Tirelu, Comme l'est votre père ! »
— 73 —
Le Moine de l'Eglise
Entrant dans une église, On ne voit d'abord rien, Qu'un vieux cochon de moine Qui se branlait dans un coin.
REFRAIN
Si je t'encule, cule, cule,
Si je t'encule, c'est pour ton bien.
— 74
II
Qu'un vieux cochon de moine Qui se branlait dans un coin, Qui confesse les filles Du soir jusqu'au matin.
III
Il dit à la plus jeune : « Tu reviendras demain.
IV
Je te frai voir de l'herbe Qui pousse dans ma main.
V
Qui fait grossir le ventre Et arrondir les seins.
VI
Et nous ferons ensemble Un petit capucin.
VII
Aux couilles tricolores, Aux poils du cul châtains
— 75 —
vm
H aura la vérole, Son père l'avait bien.
ES
Et le petit bonhomme Il bandera demain.
i>
— 76 —
En revenant de Charenton
REFRAIN
Vinaigre, moutarde, chapeau de cour, Fous ton nez, fous ta barbe et ton nez dans mon cul. Ah ! tape ton cul contre le mien, Va te faire foutre, moi j'en viens. Fous ton nez dans le trou de mon.M Brindesingue, digue dondaine, Brindesingue, digue dondon.
En revenant de Charenton, Brigue dondaine, brigue dondon, J'ai rencontré Marie-Suzon.
77
HÉMMÉ^I
n
J'ai rencontré Marie-Suzon* Je l'ai foutue sur le gazon,
ni
Je Tai foutue sur le gazon, En la foutant, j'ai vu son con.
IV
H était couvert de morpions.
V Qui défilaient par escadrons.
VI Comme les soldats de Napoléon*
VII Qui était un fameux cochon.
VIII Et qui baisait Marie-Suzon.
IX Sur les marches du Panthéon.
X
Qu'il avait pris pour un boxon !
— 78 —
La Marche des Véroles
i
De l'hôpital, vieille pratique, Ma maîtresse est une putain, Dont le vagin syphilitique A vérole le Quartier Latin. Et moi, vieux pilier de l'école, Je l'aime à cause de son mal,
Oui de son mal. Nous sommes unis par la vérole Mieux que par le lien conjugal (bis)
II
Tous les matins, vidant nos verres, Nous y pompons avec entrain, Nous partageons comme des frères Les pilules de Dupuytren.
— 79 —
Nous vivons et baisons ensemble, Heureux comme des demi-dieux,
Des demi-dieux. N'est-ce pas la plus belle existence Pour des amants toujours heureux ? (bis)
III
Nous transformons en pharmacie Le lieu sacré de nos amours. Le ligament et la charpie S'y confectionnent tour à tour, Tandis qu'avec le bichlorure Elle me faisait des frictions, Avec la seringue à mercure Moi, je lui fais des injections (bis).
IV
Ses cuisses ont des reflets verdâtres, Ses seins sont flasques et flétris, Au sommet, les morpions jaunâtres, Sur le fumier ont leur logis. Pourtant, j'aime mon amante, Et je voudrais jusqu'à demain Lécher de ma lèvre brûlante Le foutre de son vieux vagin (bis).
V
Son cul est une casserole Où se pressent en écumant La chaude-pisse et la vérole En leur fétide accouplement. Le long de ses cuisses verdâtres Se pressent en rangs serrés Les morpions poilus et jaunâtres Sur le fumier de leurs aînés (bis).
— 80 —
VI
Délassement de l'innocence, Je regarde chaque matin Si quelque nouvelle excroissance Ne vient pas orner son vagin, Tandis qu'avec un œil humide, Elle, jette un regard timide Sur mon corps que les syphilides Ont zébré comme un léopard (bis)*
VII
Enfin, dégoûtés de la terre, Ad patres, nous irons gaiement Et, rongés par un vaste ulcère, Nous mettrons fin à nos tourments. Nous adressons une supplique Pour que nos corps soient conservés Dans un musée pathologique, A la section des véroles (bis).
— 81 —
La Digue du Cul
La digue du cul, en revenant de Nantes (bis), De Nantes à Montaigu, la digue, la digue, De Nantes à Montaigu, la digue du cul.
La digue du cul, je rencontre une belle (bis) Qui dormait le cul nu...
La digue du cul, je bande mon arbalète (bis) Et la fous droit au but...
La digue du cul, la belle se réveille (bis) Et dit : « J'ai le diable au cul...
— 82 —
La digue du cul, non ce n'est pas le diable (bis), Mais un gros dard poilu...
La digue du cul, qui bande et qui décharge (bis) Et qui a beaucoup de jus...
La digue du cul, si ce n'est pas le diable (bis), Il est bien dans mon cul...
La digue du cul, s'il y est qu'il y reste (bis) Et qu'il n'en sorte plus... »
— 83
En revenant de la Foire
i
En revenant de la foire,
Poil, demi-poil, quart de poil, poil, poil»
En revenant de la foire,
De la foire de Saint-Cloud (bis),
II
J'ai rencontré une pucelle, Poil, demi-poil, quart de poil... Qui me demande cent sous l (bis)
ni
Pour acheter une robe, Poil- Une robe de cent sous (bis).
— 84 —
IV
Mais la robe était si courte.
Poil...
Qu'on y voyait par dessous (bis).
V
On y voyait une chapelle,
Une chapelle de Saint-Cloud (bis)»
VI
Pour entrer dans cette chapelle, Il fallait se mettre à genoux (bis).
VII
Et tenir une chandelle,
Qui n'avait pas de mèche au bout ! (bis)
vin
Car s'il y avait eu une mèche, Ça aurait mis le feu partout (bis).
IX
Et les pompiers du village,
N'en pourraient venir à bout ! (bis)
— 85 —
Jean Gilles
Beau-père, mon beau-père, j Je viens me plaindre à vous. 1 ^ 1S' — De quoi vous plaignez-vous ? Jean Gilles, mon gendre, De quoi vous plaignez-vous? Ma fille est toute à vous.
Oui, mais que faut-il faire Quand nous sommes entre nous ? — Que ne la baisez-vous? etc..
Oui, mais si je la baise \
Des gosses elle me fout. \ ^ '
— Que ne la pelotez-vous ? etc.
(bis)
— 86 —
Oui, mais si je la pelote, /■ * . Ses seins deviendront mous, i ^ ' -— Que ne la branlez-vous ? etc..
Oui, mais si je la branle,
On se foutra de nous. ^ '
— Que ne la gougnotez-vous ? etc..
Oui, mais si je la gougnotte, ) Elle me laissera mauvais goût. ) — Que ne l'enculez-vous ? etc..
(bis)
Oui, mais si je l'eneule, )
Elle chiera partout. )
(bis)
— C'est vous qui me faites chier, Jean Gilles, mon gendre, C'est vous qui me faites chier. Allez et branlez-vous !
— 87
%
 Genneviliiers
A Genneviliiers, y a d'si tant belles filles (fois), Mais y en a z'une si parfaite en beauté Qu'elle a séduit tambours et grenadiers (fois). Ah ! ah ! ah ! ah !
Beau grenadier monte dedans ma chambre (fois) Nous y ferons Pamour en lifoerté Dedans les bras de la volupté (bis). Ah ! ah ! ah ! ah !
Ils n'étaient pas sitôt dedans la chambre (fois). Qu'on n'entendait que des embrassements Dedans les bras de ce nouvel amant (bis). Ah ! ah ! ah ! ah !
— 88 —
Mais l'autre est à la porte qui bisque (bis), Frappant du pied, levant les bras aux cieux, Dit : « Nom de Dieu, que je suis malheureux ! Ah ! ah ! ah ! ah !
D'avoir z'aimé une si tant belle fille (bis) Et dépensé mes ors et mes argents Pour n'en avoir que de l'emmerdement (bis). Ah ! ah ! ah ! ah !
J'ai bien envie de lui foutre une gifle (bis), Mais elle est femme et je respecterai Son sexe et seul à l'homme j'm'en prendrai » (bis) Ah ! ah ! ah ! ah !
Sur le terrain rencontre son rival (bis) Et par le corps son sabre y a passé, Si bien passé qu'il en est trépassé (bis). Ah ! ah ! ah ! ah !
Ah ! jeunes filles ceci doit vous apprendre (bis) Que quand on veut avoir deux amoureux, Il faut des deux se méfier un peu (bis). Ah! ah! ah! ah!
— 89 —
Poi! au Bec de Gaz
L'autre jour, le charcutier Découpait une andouille. Le .couteau a glissé Il s'est coupé les...
Poil au bec de gaz, Un pied sur la commode» Poil au chandelier, Un pied sur le buffet,
L'autre jour, le forgeron, Assis sur son enclume, Sa femme par devant Lui taillait une...
Poil au bec de gaz, etc.
— 90 —
attiHMaMiHBfijfiMMtMHHa0l
L'autre jour, ie boulanger Tomba clans la farine,.. Ga femme, pour l'en tirer, L'attrapa par la...
Poil au bec de gaz, etc..
L'autre jour, l'adjudant Dit à la sœur Thérèse : « Ce soir, ma belle enfant. Il faut que je te... s>
Poil au bac de gaz, etc.
L autre jour, Napoléon Disait à Joséphine : « Passons dans le salon, Je te montrerai ma... »
Poil au bec de gaz, etc.
Le treize de chaque mois, Je vais chez la somnambule. Elle me dit chaque fois : « Il faut que tu m'en... »
Poil au bec de gaz, etc.
« Nous irons à Berlin, Disait l'ami Gribouille, Pour montrer aux Prussiens Que nous avons des... »
Poil au bec de gaz, etc.
— 91 —
Et nos Pioupious français. Pour que rien ne se perde, Marchent souvent à pied Et aussi dans la...
Poil au bec de gaz, etc.
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— 92 —
Le Grenadier de Flandre
REFRAIN
Tambour battez
La générale. Tambour battez toujours, La nuit comme le jour.
La générale bat, Ne l'entendez-vous pas.
I
C'était un grenadier qui revenait de Flandre, L'était si mal vêtu que Ton voyait son membre.
— 93 —
il
L'était si mal vêtu... (bis),
Une dame de charité remmène dedans sa chambre
ÏIÏ
Une dame de charité... (bis),
Fit brûler deux fagots pour réchauffer son membre
IV
Fit brûler deux fagots... (bis),
Quand le membre fut chaud il se mit à s'étendre
V
Quand le membre fut chaud... (bis),
De la longueur du bras, de la grosseur dla jambe,
VI
De la longueur du bras... (bis).
« Dis-moi beau grenadier à quoi te sert ce membre ?
VII
Dis-moi beau grenadier... » (bis).
€ Il me sert à pisser quand renvie m'en démange,
VIII
Il me sert à pisser... (bis)
Et à baiser aussi quand l'occasion «'présente.
— 94 —
IX
Et à baiser aussi... » (bis)
€ Eh bien beau grenadier fous-le moi dans le ventre
X
Eli bien beau grenadier... (bis)?
S'il en reste un p?tit bout, se s'ra pour la servante
XI
S'il en reste un p'tit bout... (bis),
S'il n'en reste pas du tout, elle se brossera le
[ventre ! »]
95
Le Duc de Bordeaux
Le Duc de Bordeaux ressemble à son frère, Son frère à son père et son père à mon cul. De là je conclus que le Duc de Bordeaux Ressemble à mon cul comme deux gouttes d'eau.
REFRAIN
Taïaut ! Taïaut ! Taïaut ! Des prunes ! Des prunes ! Des prunes !
— 9$ —
■MHPHM
Nom de Dieu, disait la princesse, En voyant la pine du baron, J'aimerais mieux l'avoir dans les fesses Que de la voir dans son pantalon.
Chasseur, as-tu vu le trou de mon cul ? Si tu veux le voir, tu reviendras ce soir. Moi j'ai vu le tien, je n'en ai rien dit, Si tu vois le mien, tu n'en diras rien.
Ne mets pas de capote anglaise, Dans mon con, mets ton vit tout nu; Car il faut pouvoir quand on baise Bien sentir couler le bon jus
Le Duc de Chevreuse ayant déclaré Que tous les cocus devaient être noyés. Madame de Chevreuse lui a demandé S'il était certain de savoir bien nager ?
Le Roi Dagobert a une pine en fer, Le bon Saint Eloi lui dit : « Oh ! oh ! mon roi ! Si vous m'enculez, vous m'écorcherez. — C'est vrai, lui dit le roi, J*en ferai faire une
[en bois. >]
J'emmerde le Roi, le Comte d'Artois,
Le Duc de Berry et la Duchesse aussi;
Le Duc d'Orléans, je l'emmerde en même temps
Et le Duc de Nemours, je l'emmerde à son tour.
— 97 —
LS.i,
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Si les femmes pissaient du vinaigre Et chiaient du poivre moulu,
La salade serait bientôt prête
Avec le cresson qui leur pousse au cul.
La Duchesse de la Trémouille, Malgré sa très grande piété, A patiné plus de paires de couilles Qu'un fantassin n'use de souliers.
— 98
Le Vieux Morpion
REFRAIN
Car Dieu rêva, dans sa philosophie, De réunir les petits et les grands. Oui Dieu rêva, dans sa philosophie, De réunir les grands et les petits.
I
Sur les débris d'une motte princière, Que la vérole emportait par lambeaux, Un vieux morpion plusieurs fois centenaire A ses enfants disait ces derniers mots : « Suivez, enfants, le chemin de ma vie, De tous les cons, soyez les conquérants.
— 99 —
II
J'ai vu le jour sur le vit d'un sauvage Qui du soleil se disait rejeton. Je suis venu de ces lointains rivages Sur le prépuce de Christophe Colomb. Comme il donnait un monde à sa patrie? Je la peuplai de nombreux habitants.
III
Depuis bientôt près de trois cents années J'ai fréquenté les plus hauts potentats, J'ai poursuivi des pines couronnées, J'ai vu des cons engendrer des prélats. Plus d'un Saint-Père sur se* couilles barrées Sentit grouiller mes arpions triomphants,
IV
De Louis XIV, j'ai sucé les cuisses, Et j'ai vécu dix mois sur son bâton. Frédéric II avait la chaude-pisse, Marie-Thérèse avait un chancre au con. J'ai vu briller le soleil d'Italie Au-dessus du trône des papes branlant...
V
Depuis j'ai eu des heures malheureuses, Bien peu de cons me furent hospitaliers Et le vagin d'une religieuse Puait si fort que j'ai failli crever. Dans les bidets j'allais de compagnie Avec les spermatos agonisants...
— 100 —
VI
A Austerlitz, à Friedland, à Rome, Partout enfin où le poussa le sort, J'ai poursuivi la pine du grand homme; Mais il est mort et moi je vis encore. J'habite le con de la Princesse Ugénie Et je le lègue à vous, mes chers enfants
VII
J'ai vu baiser la reine d'Angleterre Par les sous-offs de toutes ses garnisons. J'ai buriné les couilles du Saint-Père Quand tous les soirs il allait au boxon. Suivez, enfants, le chemin de ma vie, De tous les cons, soyez les conquérants »,
VIII
Le vieux morpion voulut parler encore, Mais dans sa bouche, sa langue se glaça, Un froid mortel envahit tout son corps, Et lentement le morpion expira. Du bout d'un poil qu'agitait l'agonie, Il se raidit et dit à ses enfants :
« Oui Dieu rêva... »
— 101 —
Margot
Là-haut, sur la Barrière, Margot, Margot *
Tortillait son derrière, V (bis)
Bien haut, bien haut. \
Doucement je m'approche
Et puis, et puis, Les deux mains dans les poches,
Je lui dis, je lui dis :
* Veux-tu, ô ma divine,
Veux-tu, veux-tu, Que je te foute ma pine
Dans le cul, dans le cul ? »
— 102 —
mmmm
« Oh ! me répondit-elle,
Je veux pas, je veux pass
Je suis encore pucelle,
Je peux pas, je peux pas
« Mais s'il faut que je commence,
Eh bien ! eh bien ! A toi la préférence,
Pour rien, pour rien. »
Je la crus sur parole, J'y fus, j'y fus,
Elle avait la vérole; Je l'eus, je l'eus.
Et ma pine encore vierge,
Coula, coula, Ni plus, ni moins qu'un cierge
Voilà, voilà.
Depuis cette aventure D'amour, d'amour,
Je me lave au mercure La nuit, le jour.
Que ceci vous apprenne. Mes frères, mes frères,
Que la vérole, sans gêne, Prospère, prospère.
— 103 —
T
Le Pilou-Pilou
SOLO : Pendant que les guerriers Pilous-Pilous descendaient des montagnes vers la plaine et que leurs femmes allaitaient leurs petits à Fombre des grands cocotiers blancs, nous, les terribles guerriers ici présents, poussions notre terrible cri de guerre :
CHŒUR : Ouaaaa !
SOLO : Et l'écho répondit :
— 104 —
CHŒUR :
Non, non, non, non, l'étudiant n'est pas mort, Non, non, non, non, l'étudiant n'est pas mort,
Car il chante encore, car il chante encore,
L'autr' soir, j'étais à la morgue* Pour voir s'il y avait des noyés. Y avait une femme morte Pour s'être fait sucer les pieds* La peau de son ventre
Etait si verte, Qu'on aurait dit des épinards. Et sur son dos — oh ! — Etaient écrits ces mots : Oh ! oh ! oh !
Que demande un bon étudiant ? (tais) Une pipe, une femme et de l'argent (bis). Une pipe pour la fumer, Un' femme pour l'embrasser, Et d' l'argent pour sa gueule, Vive le son ! Vive le son ! Et d' l'argent pour sa gueule, Vive le son du pognon !
Nous sommes les costauds du Quartier Latin (bis), Nous nous couchons tard et nous ï'vons pas
[Fmatin.] (bis) Si F proprio nous engueule, On lui cassera la gueule, C'est ça qu'est bon, et bon et bon.
— 105 —
REFRAIN
Et voilà la vie, la vie, la vie, la vie chérie, ah ! ah !
Et voilà la vie que les étudiants font, Et voilà la vie, la vie, la vie, la vie chérie, ah ! ah !
Et voilà la vie que les étudiants font.
Pour notre repas quelques petits oiseaux (bis) Que Ton nomme cailles ou bécasses ou
[perdreaux] (bis) Et la Sine andouillette, Et F saucisson de Lyon, C'est ça qu'est bon, et bon et bon.
(Au refrain.)
Pour notre coucher dans de beaux draps bien
[blancs] (bis)
Avec une mascotte de seize à cent sept ans (bis) Qui a la taille bien faite Et le mollet bien rond, C'est ça qu'est bon, et bon et bon !
(Au refrain.)
Si c'est là la vie que les étudiants font (bis), Je m'ferai la main avec ma p'tite (ad libitum) (bis) Et, couchés sur l'herbette, J' lui chatouillerai le menton, C'est ça qu'est bonp et bon et bon !
(Au refrain,;
— 106 —
La Vérole
L'autre jour à la consultation, Le type, un birbe à l'air antique* Après m'avoir farfouillé le con5
M'a dit que j'étais syphilitique.
Les médecins c'est comme les curés?
ïl faut bien les croire sur parole;
Mais vrai cela m'a sidérée,
Je peux pas croire que c'est ça la vérole.
Un jour, je découvre un second bouton Qu'était placé près de l'autre, Un peu plus dur, un peu plus rond; Vraie paire de chapelets pour mes patenôtres
— 107 —
Comme il me chatouillait tout le temps, Je le grattais que ça me faisait tout drôle; Il m'a fait mouiller souvent, Je peux pas croire que c'est ça la vérole.
Puis, sur ma peau il est venu
Toute une fiopée de petites taches roses,
Ça contrastait sur mon corps nu
Avec la blancheur des autres choses.
Comme effet, c'était plutôt joli,
Y en a qui se foutent sur la fiole
Du cold cream et de la poudre de ris,
Je peux pas croire que c'est ça la vérole,
Comme ça se passait, j'ai constaté Que par en bas, c'était pas de même, Quand dans la glace je me suis regardée, On aurait dit un vrai diadème. Y en avait des ronds, des roses, des pointus, C'est tout velouté quand on les frôle, Ça fait trente-six petits nichons de plus, Je peux pas croire que c'est ça la vérole,
Pour ceux, et y en a de si dégoûtants,
Qui veulent tout faire par derrière,
Je crois que c'est encore plus épatant;
Y a vraiment de quoi se satisfaire.
Mon anus on dirait une vraie fleur,
Une rose à triple corolle,
On l'effeuillerait avec bonheur,
Je peux pas croire que c'est ça la vérole,
— 108 —
L'autre jour, y là qu'en batifolant
Avec mon type, le môme Ugène,
Je m'aperçus qu'il l'a maintenant,
Faut vraiment qu'on n'ait pas de veine.
C'est comme une pastille sur son gland,
On la sucerait;, ma parole !
C'est frais, c'est rose, et c'est charmant,
Je peux pas croire que c'est ça la vérole.
A l'hôpital où je suis entrée,
On m'a montrée à Monsieur l'interne,
Un barbu à l'air déluré,
Qui m'a pelotée d'un air paterne.
Mais après m'avoir regardée,
Pourtant à poil, je ne suis pas gniolle,
Y ne s'est seulement pas fait branler,
Je vois bien maintenant que c'est la vérole.
— 109 —
Le pauvre Pierre
De bon matin Pierre se leva (bis), S'en va au bois pour fagota,
Lafaridondaine. S'en va au bois pour fagota,
Lafaridonda.
Sur son chemin Pierre rencontra (bis) La servante à Monsieur Y cura.
Pierre la prit et ia renversa Et se met à ia biscota.
Le lendemain le pauvre Pierre Avait la queue emmaillotta.
— 110 —
mmm
Monsieur Y curé, votre servante M'a foutu la castapiana.
Ne pleure pas, mon pauvre Pierre, Nous sommes tous deux dans l'même cas
Tu iras chez l'apothicaire Qui te la coupera à ras.
Il t'en poussera une plus belle Et tu pourras rebiscota.
111 —
ttmÊÊÊÊÊ
Les Cent Louis d'Or
(Air des Louis d'Or)
Un soir, dans une diligence, Sur une route, entre deux bois, Je branlais avec assurance Une fillette au frais minois. J'avais retroussé sa chemise Et mis la main sur son bouton, Et je bandais, malgré la bise, A déchirer mon pantalon. Pour un quart d'heure entre ses cuisses Un prince eut donné ses trésors, Et moi, j'aurais, Dieu me bénisse, J'aurais donné cent louis d'or.
— 112 —
Las de branler sans résistance,
La tête en feu, la pine aussi,
Je pris sa main, quelle indécence !
Et la mis en forme d'étui.
Je jouissais à perdre haleine,
Sa main, sa robe en était pleine,
Et cela ne suffisait pas.
Sentant rallumer ma fournaise,
Je lui dis : « Tiens, fais plus encore,
Sortons d'ici que je te baise,
Je te donne cent louis d'or. »
La belle alors, toute confuse, Me répondit ingénument : « Pardon. Monsieur, je refuse Ce que vous m'offrez galamment; Mais j'ai juré de rester sage Pour mon fiancé, mon mari, De conserver mon pucelage. Il ne sera jamais qu'à lui. » « Tu n'auras pas le ridicule, Dis-je, d'arrêter ton essor, Permets au moins que je t'encule, Je te promets cent louis d'or. »
Au premier relais sur la route,
Nous descendîmes promptement, « Au cul, il faut que je te foute,
Ne pouvant te foutre autrement. »
Dans une auberge nous entrâmes.
Tout s'y trouvait : bon feu, bon lit;
Brûlants d'amour, nous nous couchâmes.
Je l'enculai toute la nuit.
Mais, pour changer de jouissance,
Je lui dis : Tiens, fais plus encore,
Livre ton con et tout d'avance,
Je te promets cent louis d'or. »
— 113 —
I
« Je veux bien, sans plus de harangue, Dit-elle, en me suçant le gland, Livrer mon con à votre langue, Pour ne pas trahir mon serment. » Aussitôt, placés tête-bêche, Comme deux amants dans le lit* Avec ardeur, je la lèche, Pendant qu'elle me suce le vit. Mais la voyant bientôt pâmée, Je pus lui ravir son trésor, Et je lui dis, la pine entrée : « Je gagne mes cent louis d'or »*
Huit jours après cette aventure J'étais de retour à Paris, Ne prenant plus de nourriture, Restant pensif au logis. A la gorge ainsi qu'à la pine, J'avais, c'était inquiétant, Chancre, poulain, on le devine, Une chaude-pisse en même temps. Prenant le parti le plus sage, Je me transporte chez Ricord, Qui me dit : « Un tel pucelage Vous coûtera cent louis d'or ».
— 114 —
Les Tremblements de Terre
Les tremblements de terre, La foudre et le tonnerre Ne sont pas ce que Ton dit. Lorsque la terre tremble Ce sont les dieux qui s'branlent Au fond du Paradis (bis). Adoremus, adoremus, adoremus nostrum (bis)
C'est le beau Ganymède Qui tient la pine raide Du puissant Jupiter.
— 115 —
Il le branle en cadence, Ses couilles se balancent Jusqu'au fond des enfers (bis) Adoremus...
La belle Diane lasse
Des plaisirs de la chasse,
Repose au fond du valion,
Et sent avec délices
Glisser entre ses cuisses
Le beau vit d'Apollon (bis),
Adoremus...
Les trois Parques fileuses
Sont trois filles péteuses
Qui tiennent entre leurs mains,
En guise de quenouille,
Le fin poil noir des couilles
Du maître des humains (bis).
Adoremus...
Dans un boxon d'Athènes,
Le puissant Démosthène
Enculait Cicéron.
De sa pine élastique
Coulait à gros bouillons (bis).
Adoremus...
— 116 —
^^^mmm>
mm
Les Poils du Cul
Faut-il avoir du poil au cul ? Comment résoudre cette affaire ? Les uns disent que c'est nécessaire, Les autres que c'est superflu. Dans ce débat contradictoire Où rien encore n'est résolu, La Fable, la Bible, l'Histoire Vont nous parler des poils du cul.
(bis)
n
« Faut-il avoir du poil au cul ? » Disait Hercule aux pieds d'Omphale. « Mais que t'importe, ô ma vestale, Un rouston plus ou moins velu ? >
117 —
Il dit et découvrant ses couilles Couvertes d'un poil noir et touffu, Il dévida sur sa quenouille
Cent échevaux de poils du cul. s * '
in
« Faut il avoir du poil au cul ? » Disait Thésée aux Amazones, Après qu'à cent de leurs personnes La pine au cul il eut fcutu. Bandant encore à la dernière, Il dit : « Ma belle, qu'en penses-tu ? » « Cré nom de Zeus », dit la guerrière, } « Il faut avoir du poil au cul >. *
(bis)
IV
Ce fut David sans poil au cul Qui d'une main que Dieu seconde, Quoiqu'armé d'une simple fronde, Frappa Goliath, tête abattue. Ceci vous prouve assez, je pense, Que tout Hébreu bien résolu Doit compter sur la providence Plus que sur les poils de son cul.
Ce fut par un poil de son cul D'une longueur phénoménale, Qu'au bout de sa branche fatale Absalon resta suspendu. Depuis ce trépas mémorable, Tous les Hébreux ont résolu, Pour éviter un sort semblable,
(bis)
De se raser les poils du cul. * ' '
— 118 —
VI
Samson, qui certes était velu, A vu, par une main traîtresse, Avec le poil noir de sa fesse, Tomber sa force et sa vertu. Sous le ciseau qui le dépeuple, Quand le poil tombe il est foutu, C'est ainsi que le sort des peuples / Tient, dit la Bible, aux poils du cul. (
VII
Du temps de nos rois chevelus Et de l'ancienne loi salique, C'était un titre honorifique Que de porter du poil au cul; Mais notre siècle égalitaire A réformé tous ces abus, Et maintenant le prolétaire Peut se payer du poil au cul.
VIII
Faut-il avoir du poil au cul ? Vous connaissez tous la Pucelle ? Eh bien, certes, ce fut par elle Que les Anglais furent vaincus. A la vue de son oriflamme, Tous les Anglais, au cul velu, Ont foutu l'camp devant un' femme Qui n'avait pas de poil au cul.
(bis)
(bis)
— 119 —
9
IX
Avaient-ils donc du poil au cul ? Lorsque pris d'une ardeur antique, A rappel de la République, Femmes et vieillards sont accourus ! Remplis d'une ardeur sans pareille, Jusqu'aux enfants, tout s'est battu* Car la valeur, a dit Corneille, N'a pas besoin de poil au cul.
(bis)
(bis)
Faut-il avoir du poil au cul ? Disait au pied des Pyramides, A ses soldats fort intrépides, Un général de tous connu. Qu'importe ! Puisque dans la bataille, Fut-il vainqueur, fut-il vaincu, Jamais Français, sous la mitraille ) N'a montré les poils de son cul. )
XI
Faut-il avoir du poil au cul ?
Nous avons en cette rencontre
Pesé le pour, pesé le contre,
Et rien n'est encore résolu;
Mais un avis que je crois sage,
Que nul encore n'a combattu,
C'est qu'il vaut mieux pour son usage /
Un cul sans poil, qu'un poil sans cul. î * 1S*
— 120 —
Les Bouchées à la Reine
i
Le roi disait à la reine Victoire :
« Si tu voulais Entre tes mains réchauffer mon histoire,
Je banderais. Si tu voulais dans ta royale bouche
Prendre mon vit, Tu pourrais dire, patricienne farouche : Le roi jouit, oui, le roi jouit ».
II
Mais c'est en vain que la reine lui chatouilk
Le trou du cul, Les doigts légers lui patinent les couilles
C'est temps perdu.
— 121 —
« Va, lui dit-il, ta peine est inutile,
Je suis trop vieux, Va-t'en trouver ton cousin de Joinville, Il bande mieux, il bande mieux ».
III
« Ton de Joinville est un gros bande à Taise
Qui l'autre jour, Pour me baiser à la façon française,
Me fit la cour, Et par trois fois, s'astiquant la quéquette,
Il se branla; Mais il ne put enfoncer ma rosette, Il débanda, il débanda ».
IV
« Tiens, dit le roi, tu vas voir apparaître
Un gros cochon, Car, à l'instant, je m'en vais te mettre
Ma langue au con. » Et, s'installant sur la royale couche,
Il lui suce le bouton.
La reine alors lui décharge dans la bouche.
Ah ! que c'est bon, ah ! que c'est bon !
V
Du trou du cul de la reine en folie,
La merde sort. Le roi avale ce que la reine chie,
Ça lui fait tort. Cet excrément qu'il digère avec peine,
Monte et revient. « Cré nom de Dieu, les bouchées à la reine, Ça ne vaut rien, non, ça ne vaut rien i »
— 122 —
m
Le bel Alcindor
REFRAIN
Bandais-tu bel Alcindor, Quand tu pelotais les nichons d'Angèle ?
Bandais-tu bel Alcindor, Quand tu pelotais ses divins trésors ?
I
Si les cons poussaient comme des pommes de terre, On verrait les pines labourer la terre.
II
Si les cons volaient comme des bécasses, On verrait les pines aller à la chasse.
— 123 —
III
Si les cons nageaient comme des scolopendres, On verrait les pines endosser des scaphandres.
IV
Si les cons poussaient comme des microphones, On verrait des pines dans les téléphones.
V
Si les cons poussaient comme des mirabelles, On verrait les pines monter aux échelles.
VI
Si les cons poussaient commo des nénuphars, On verrait les pines se changer en têtards.
vu
Si les cons nageaient comme des grenouilles,
On verrait dans l'eau de belles paires de couilles.
VIII
Si les cons pissaient de l'encre de Chine, On verrait La Fiole y tremper sa pine.
IX
Savez-vous ce que c'est qu'une imaginaire? C'est la conjuguée de la pine à Laguerre !
— 124 —
Le Bal au Paradis
i
Tous les ans pour le Carnaval,
Jésus, par politesse,
A tous les saints offre un bal
Et ceux-ci d'allégresse,
Sautent du parvis au plafond,
La faridondaine, la faridondon,
Et du plafond jusqu'au parvis, biribi,
A la façon de Barbari, mon ami.
II
Jésus-Christ dit à Saint Crépin :
« Tu n'es qu'un vil arsouille,
Tu m'as foutu des escarpins
Avec la peau de tes couilles,
Cousus avec du poil de con, etc.
Fous-moi le camp du Paradis, biribi, etc.-
— 125 —
tel. *ft ..•", ■■**^'t*L,«>t*'^m'
wm
m
11H
ïï
Sainte Ursule, entendant cela,
S'en fut trouver Dieu le père,
Celui-ci la carambola,
Puis il lui dit : « Ma chère,
Saint Crépin aura son pardon, etc.
Et il pourra rester ici, biribi, etc.
IV
Y»!
Saint Nicolas dansait le chahut
Avec Saint Anasthase,
Et tout en lui grattant le cul,
Disait ; « Quoi qu'on en jase,
Moi je préfère à ces grands cons, etc.,,
Le petit trou par où Ton chie, biribi, etc..
fin
Saint Sébastien pissant sans peur Le long d'une fontaine, Sentit une énorme grosseur Dans le repli de son aine, C'était un colossal bubon, etc.. Il avait la vérole aussi, biribi, etc..
126
i
m^ê
VI
Saint Marc, Saint Luc et Saint Mathieu
Sortaient d'une taverne,
Ils rencontrèrent le Bon Dieu
Qui chiait dans sa lanterne.
« Crë nom de roi, ça n'sent pas bon, etc.-,.
Tu as le trou du cul pourri, biribi, etc..
VII
La Vierge Marie dit à Jésus : « Tu mènes trop la vie, Courir ainsi de cul en cul, Tu auras des maladies, Chaude-pisse, chancre, morpions, etc.. Peut-être la vérole aussi, biribi, etc..
VIII
Mais Jésus lui répondit :
« Ne fais pas la bégueule,
Car pour toutes ces choses aussi
Tu peux fermer la gueule.
Tu prêtes ton cul, tu prêtes ton con, etc-
A mon cousin le Saint-Esprit, biribi, etc..
— 127 —
rs
Le Bon Dieu, saoul comme un cochon,
Dormait sous une treille,
Il avait bu cinq cents flacons
Et dix-huit cents bouteilles.
Il dégueulait à gros bouillons, etc..
Dans la braguette du Saint-Esprit, biribi.,
Saint Antoine, tout ébloui
Par l'éclat des bougies,
Etait là dans un coin assis,
N'aimant pas les orgies.
Il enculait son petit cochon, etc..
Son petit cochon i'enculait aussi, biribi..
XI
Saint Trophime étendu au soleil,
Gueulait de toutes ses forces :
« On n'a jamais vu chose pareille,
La sacrée vieille rosse !
Elle m'a foutu des morpions, etc..
Jusqu'aux cheveux j'en suis rempli, biribi..
128
XII
Le Bon Dieu ayant appris
Cette bonne aventure,
Chassa de suite du Paradis
Toutes les femmes impures.
Il en chassa trente-six millions, etc..
Elles sont venues tenir bordel ici, biribi,
XIII
Puisque c'est Dieu qui nous remit
La Très Sainte Vérole,
Eh bien, eh bien, mes chers amis,
Il faut qu'on s'en console;
Et crions tous à pleins poumons, etc..
« Je voudrais qu'il l'attrape aussi, biribi... »
XIV
« A-t-on jamais vu chose pareille ?
S'écria Sainte Ursule.
Le ciel devient un vrai bordel
Où tout le monde s'encule.
On s'y branle de toutes façons, etc..
Depuis Dieu le Père au Saint-Esprit, biribi,
— 129 —
XV
Et quand le bal touchait la fin,
On éteignait les cierges,
Dans tous les coins du Paradis,
On enculait les Vierges.
Le Bon Dieu s'enculait en rond, etc.
Le Père, le Fils, le Saint-Esprit, biribi, etc.
XVI
Sages, vous jugerez avec raison
Ma chanson un peu leste,
Des bals, c'est pourtant la façon
Dans l'Empire Céleste.
Vous trouverez cela bien bon, etc..8
Quand vous serez au Paradis, biribi, etc.
— 130 —
Père Dupanloup
Père Dupanloup dans l'utérus (bis) Etait déjà si plein d'astuce (bis), Que dans le vagin de sa mère Il suçait la pine à son père.
REFRAIN
Ah ! ah ! ah ! oui vraiment,
Père Dupanloup (bis), Ah I ah ! ah I oui vraiment, Père Dupanloup est dégoûtant !
— 131 —
Père Dupanloup dans son berceau (bis) Bandait déjà comme un taureau (bis) Et sur le sein de sa nourrice, Il attrapa la chaude-pisse !
Père Dupanloup monte en ballon (bis), Mais il avait le système si long (bis) Qu'à trois cents mètres dans l'atmosphère Ses couilles traînaient encore par terre.
Père Dupanloup monte en bateau (bis), La pine en l'air, les couilles sous l'eau (bis), Quand survint une grosse grenouille Qui lui mordit la peau des couilles.
Père Dupanloup monte en vélo (bis), Mais il avait le système si gros (bis), Qu'en pédalant à perdre haleine La peau d'ses couilles se prit dans sa chaîne.
Père Dupanloup en chemin de fer (bis) Désira mettre ses couilles à l'air (bis), Passant sa pine par la portière, Il creva l'œil du garde-barrière.
Père Dupanloup à l'Odéon (bis)
Se conduisit comme un cochon (bis),
Avec la peau de ses roupettes
Il bouchait le trou des clarinettes.
— 132 —
Père Dupanloup à l'Opéra (bis) Se conduisit comme un goujat (bis), Au troisième acte, dans la coulisse, Il encula le pompier de service.
Père Dupanloup à Saint-Malo (bis) Confesse les femmes dans un tonneau (bis) Passant sa pine par le trou de la bonde, Il s'écrie : « Vlà le sauveur du monde ! »
Père Dupanloup le 14 juillet (bis) Alla se promener à dos de mulet (bis), Pour que la fête soit complète, Il encula la pauvre bête.
Père Dupanloup fait cuire des œufs (bis), Il les remue avec sa queue (bis), Sa femme qui passe dans la cuisine Lui dit : « Cochon ! tu brûles ta pine ! »
Père Dupanloup devenu vieux (bis) Ne bandait plus qu'une fois sur deux (bis) S'arrachant la pine avec rage, Il s'en fit une canne de voyage.
Père Dupanloup dans son cercueil (bis) Bandait encore comme un chevreuil (bis) Avec sa pine en arc de cercle, Il essayait de soulever le couvercle
— 133 —
Père Dupanloup au Paradis (bis) Voulait enculer Jésus-Christ (bis). « Nom de Dieu ! » dit le Père Eternel, « Tu prends le ciel pour un bordel ».
Père Dupanloup fut tout confus (bis) De ne pouvoir lui foutre au cul (bis), Branlant sa pine de part et d'autre, Il aspergea les douze apôtres.
— 134 —
Les Moines
Nous sommes les moines de Saint-Bernardin (bis) Qui nous levons tard et nous couchons matin (bis), Si l'prieur nous engueule, on chante des chansons.
REFRAIN
Voilà c'qu'est bon, et bon, et bon,
Et voilà la vie, la vie, la vie, la vie chérie, ah ! ah !
Et voilà la vie, la vie, la vie, la vie chérie, ah ! ah !
Et voilà la vie que tous les moines font.
Pour notre souper, de bons petits oiseaux (bis) Que Ton nomme cailles, ortolans ou perdreaux (bis) Et la fine andouillette et la tranche de jambon.
— 135 —
!•
Pour coucher, un lit aux draps bien blancs (bis) Avec une nonne de quinze à seize ans (bis), Qui a les bras bien faits et les nichons bien ronds.
Si c'est ça la vie que tous les moines font (bis), Je me ferai moine avec ma Jeanneton (bis), Le soir dans ma chambrette, je lui chatouillerai
[le bouton.]
— 136 —
Jeanneton
Jeanneton prend sa faucille,
Larirette, larirette, Jeanneton prend sa faucille, Pour aller couper des joncs (bis).
En chemin elle rencontre,
Larirette, larirette, En chemin elle rencontre, Quatre jeunes et beaux garçons (bis).
Le premier, encore timide,
Larirette, larirette, Le premier, encore timide, L'embrasse sur le menton (bis).
— 137 —
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P
Le second, encore sage,
La couche sur le gazon (bis).
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Le troisième, un peu moins sage, Lui releva les jupons (bis).
Ce que fit le quatrième
N'est pas dit dans la chanson (bis).
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Si vous le saviez, Mesdames, Vous iriez couper les joncs (bis).
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— 138 —
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Haton de la Goupillère
Un bateau chargé de vits Descendait une rivière. Une femme qui le vit Envoya sa chambrière.
REFRAIN
Haton de la Goupillère, Haton du Goupillon.
139
n
Une femme qui le vit Envoya sa chambrière Au bateau chargé de vits Lui choisir la plus belle paire.
III
La servante qu'avait de l'esprit, S'en est servi la première.
IV
Elle s'en est si bien servi, Qu'elle s'est fendue la charnière.
V
Et du con jusqu'au nombril Ce n'est qu'une vaste ornière.
VI
Les morpions nageaient dedans Comme carpes en rivière.
VII
On croit baiser par devant,
Va te faire foutre, c'est par derrière.
— 140 —
vm
On croit lui foutre un enfant, Va te faire foutre, c'est un clystère.
IX
On croit être son amant,
On n'est que son apothicaire !
141
La Frégate
i
C'était une frégate (bis),
Larguez les ris (bis), Qui s'appelait « La Danaé », Larguez les ris dans les basses voiles, Qui s'appelait « La Danaé », Larguez les ris dans les huniers.
II
A son premier voyage (bis),
Larguez les ris (bis), La frégate a bien marché, Larguez les ris dans les basses voiles, La frégate a bien marché, Larguez les ris dans les huniers.
— 142 —
III
A son second voyage (bis),
Larguez les ris (bis), La frégate heurte un rocher, Larguez...
La frégate heurte un rocher, Larguez...
IV
A son troisième voyage (bis),
Larguez les ris (bis), La frégate a chaviré, Larguez...
La frégate a chaviré, Larguez...
V
Et de tout l'équipage (bis),
Larguez les ris (bis), Un seul homme fut sauvé,
VI
C'était un quartier-maître (bis)f
Larguez les ris (bis), Qui savait fort bien nager,
VII
En arrivant à terre (bis), Larguez les ris (bis), Il vit une femme qui pleurait,
— 143 —
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Il lui dit : « O ma belle (bis),
Larguez les ris (bis), Qu'avez-vous donc à pleurer ? »
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« J'ai perdu mon pucelage (bis),
Larguez les ris (bis), Et ne puis le retrouver ! »
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144
|
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La Mère Biaise
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|
i
C'est la mère Biaise, Derrière son bahut, ohu ! En cherchant ses puces, Elle vit son cul, ohu !
REFRAIN
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Ah ! petite tache noire ) ... . Jamais je ne t'avais vue )
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— 145 —
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|
II
En cherchant ses puces, Elle vit son cul, ohu ! Elle a résolu Qu'il serait tondu, ohu !
III
Avec ses ciseaux,
Tout frais rémoulus, ohu !
IV
En s'coupant les poils, Elle se coupe le cul, ohu !
V
C'est le grand vicaire Qui Ta recousu, ohu !
VI
Avec une grosse aiguille Qui lui pend au cul, ohu !
VII
Et les deux p'iotes de fil
Qui se balancent au-dessus, ohu !
— 146 —
L'Artilleur de Metz
REFRAIN
Artilleurs, mes chers frères, A la santé, buvons un verre Et répétons ce gai refrain : Vive la Taupe et les Taupins l
I
Quand l'artilleur de Metz Arrive en garnison, Toutes les femmes de Metz Se foutent les doigta dans l'con Pour préparer le chemin A l'artilleur rupin Qui leur foutra demain Sa pine dans le vagin.
— 147 —
n
Quand l'artilleur de Metz Demande une faveur, Toutes les femmes de Metz L'accordent avec ardeur, Et le mari cornard Voit l'artilleur chicard Baiser également La fille et sa maman.
III
Quand l'artilleur de Metz Quitte sa garnison, Toutes les femmes de Metz Se foutent à leur balcon, Pour saluer le départ De l'artilleur chicard Qui leur a tant foutu Sa pine au trou du cul !
— 148 —
Le Troulala
i
Dans notre ville est venu (bis) Un fameux joueur de luth (bis), Pour attirer la pratique H a mis sur sa boutique :
REFRAIN
A renseigne du p'tit écu, On apprend à jouer de Tépinette. Contre un pauvre petit écu, On apprend à jouer du... Troulala, troulala, troulala,
Troulalaire, Troulala, troulala, troulala !
— 149 —
II
Toutes les filles de Paris, De Versailles à Saint-Denis, Ont vendu leur chemisette, Leurs jarretières et leur collerette.
REFRAIN
Pour avoir un p'tit écu Pour apprendre.,.
ïll
Une jeune fille se présenta, Qui des leçons demanda : « Et si les leçons sont bonnes, Il faudra que tu m'en donnes.
REFRAIN Tiens voilà mon p'tit écu
rv
Une vieille à cheveux gris Voulut en tâter aussi. « Par la porte de derrière, Faites-moi passer la première.
— 150 —
REFRAIN
Tiens voilà mon vieil écu
V
« Vieille, retournez chez vous3 Et reprenez votre argent, Car ce n'est pas à votre âge Qu'on entre en apprentissage.
REFRAIN Vous avez trop attendu
VI
La vieille en s'en retournant, Marmonnait entre ses dents : « Ah ! vous me la baillez belle, Je me crois encore pucelle.
REFRAIN
Il y a cinquante ans et plus Que je sais...
— 151 —
vn
La morale de tout ceci
Je vais vous ia dire ici.
C'est que quand on est jeune et belle
Il ne faut pas rester pucelle.
ïï>
REFRAIN
Apportez donc votre écu
152
Sur la route de Montmartre
REFRAIN
Ah ! les fraisas et les framboises, Les bons vins qu'nous avons bus. Ah ! les belles villageoises, Nous ne les verrons plus !
I
Sur la route de Montmartre, De Montmartre à Paris, J'ai rencontré trois filles, Trois filles de mon pays.
— 153 —
II
J'ai rencontré trois filles, Trois filles de mon pays. J'embrasse la plus jeune Et la plus belle aussi.
ni
J'embrasse...
Je l'emmène dans ma chambre
Et la fous sur le lit.
IV
Je l'emmène...
Je r'garde entre ses jambes
Et j'y vois TParadis.
V
J'regarde entre ses jambes... J'regarde entre les miennes Et j'y vois Jésus-Christ !
VI
Je r'garde entre les miennes... Jésus levant la tête, Entra dans TParadis.
VII
Jésus levant la tête... Il s'y brisa le crâne, Sa cervelle en jaillit.
— 154 —
VIII
Il s'y brisa le crâne... Pleurez, pleurez, mesdames, La mort de Jésus-Christ.
IX
Pleurez, pleurez, mesdames. Ne pleurez plus si fort, Il est encore en vie !
— 155
Les Mariniers de Coueron
i
C'était une fois trois mariniers (bis) Qu'avaient bien envie de rigoler (bis),
S'en furent à la Courtille,
Là ousque le vin pétille.
REFRAIN
Il nous faut du vin Et du vin nouveau.
II
L'hôtesse leur ayant demandé (bis) Quoi c'est qu'ils voudraient bouffer ? (bis) « De la merde ou de la viande, Pourvu que ce soit tendre. »
— 156 —
III
L'hôtesse leur ayant demandé (bis)
Où c'est qu'ils voudraient bien coucher ? (bis)
« Dans la plus chaude chambre,
Avec votre servante. »
IV
Enfin quand vint l'heure de miiuit (bis) La fille voulut sortir du lit (bis), La retinrent par la cuisse v « Viens là que je t'encuisse. >
V
Le lendemain matin au jour (bis) La belle pleurait ses amours (bis),
Qu'a pleuré, qu'a ri, qu'a chanté, Elle en a plein le ventre.
— 157
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LIVRE TROISIÈME
CHOIX DE CHANSONS
GAILLARDES D'AUTREFOIS
1
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Les Baisers
Hier, je pinçais de la guitare. Mon cousin admirait ma main; Pour la baiser il s'en empare, Moi, je la retire soudain. En fille sage et bien apprise, J'ai toujours cet avis présent, Qu'il faut, de peur d'une surprise, Savoir se retirer avant.
Mon cousin fit un peu la moue, Puis, en se levant brusquement, Il m'appliqua sur chaque joue Deux baisers un peu lestement.
— 159 —
mmmmmm
mmmmm
Je fils semblant d'être sévère Et, sachant à propos rougir, Je lui montrai de la colère Afin de cacher mon plaisir.
On eût dit, à mon air farouche, Que rien ne pouvait m'apaiser, Lorsqu'Armand me ferme la bouche En la couvrant d'un long baiser. C'est bien à tort que Ton répète Que notre sexe aime à jaser; Je resterais cent ans muette Au prix d'un semblable baiser.
En jouant, mon fichu s'envole, Et mon cousin, fort peu décent, Reste tout debout, et se colle Sur deux jumeaux qui n'ont qu'un an. De mon corps une douce flamme Embrasa le plus petit coin; Je n'aurais pas cru, sur mon âme, Qu'un baiser put aller si loin.
Le soir, vêtue à la légère,
Et quoi qu'il fit un peu de vent,
Je m'endormis sur la fougère;
J'y suis surprise par Armand.
Hélas ! dans ce lieu solitaire,
Le fripon, en déterminé,
Me donne un baiser où mon père
Ne m'en avait jamais donné.
160 —
■iMÉfeulili
mÊÊËBËÈÊ
Pour échapper au téméraire,
Le lendemain, dans le vallon,
Je dormis les yeux contre terre
Et les deux mains dessus mon front.
Je ris en le voyant paraître
Et je crus son espoir déçu...
Il s'approche, il me prend, le traître !„.
Par bonheur, je n'en ai rien vu.
ROUGEMONT (1781-1840).
— 161 —
Agnès épelant
(Air : Ba, bè, bi, hor bu)
Je ne suis plus dans l'ignorance, Je sais mon ba, bé, bi, bo, bu; Déjà mon petit cœur ému Auprès d'un jeune homme commence, A faire ta, té, ti, to, tu.
Faites-moi donc présent, ma mère, D'un mari da, dé, di, do, du, Qu'il soit vigilant, vif et dru, Surtout d'un âge à pouvoir plaire. Non un vieux pa, pé, pi, po, pu.
— 162 —
Si pour moi sa tendresse dure J'aurai pour lui de la vertu; Mais s'il est brutal et bourru, Ah ! ma bonne maman, je jure Qu'il sera ca, ce, ci, co, eu !
ANONYME.
— lea —
Le Batifolage
Quand je suis sous Tonneau Seul avec Isabeau, Par la jarnidienne, La bonne Chrétienne, Quand je suis sous Tonneau Seul avec Isabeau, Je sens ma bedaine S'enfler comme un chalumeau.
C'est un petit lutin
Qui du soir au matin
Ne cesserait de batifoler et de rire;
Et moi tout aussi fou,
Je me jette à son cou;
— 154 —
T
^Çffl
M
Cela m'inspire De batifoler itou.
Quand je suis sous l'ormeau, etc.s
Je lui dis parfois :
« Veux-tu que Biaise, en tapinois
Baise ton minois ? »
« Baisez, répond soudain la belle*
Et, si vous baisez bien,
N'en dites rien ! »
Quand je suis sous l'ormeau, etc.*
16S
11
La petite Obstinée
« Je ne serai pas la plus forte, Dit Jeanne, la fille à Thomas; Quand Nicolas frappe à ma porte, Je n'ouvre point à Nicolas. Je fais toujours à sa tendre semonce
La même réponse : € Nicolas vous perdez vos pas,
Vous n'entrerez pas. »
Jeudi, la petite éveillée Ayant manqué de s'enfermer, Laissa la porte entre-baillée, Et Nicolas vint pour l'aimer.
— 166 —
-WMPÏ
Elle, oubliant que sa porte est ouverte,
Elle lui dit : « Certe, Nicolas, vous n'entrerez pas,
Vous perdez vos pas. »
« Je suis dans ta chambre, et j'admire, Lui dit-il, ton air assuré. Je n'entrerai pas ?... C'est pour rire i Comment ! ne suis-je pas entré ? » « Je sais, dit-elle, avec un fin sourire,
Ce que je veux dire. Nicolas, vous n'entrerez pas,
Vous perdez vos pas, »
S'obstinant dans la négative, Jeanne proposait le pari, Quand une douleur assez vive Lui fit jeter un petit cri; Malgré cela, son esprit de chicane
Faisait dire à Jeanne : Nicolas, vous n'entrerez pas,
Vous perdez vos pas. »
Lorsqu'on entend crier Jeanne, Et qu'on voit son entêtement, H ne faut pas qu'on la condamne, Cela n'est pas sans fondement. Non, ce n'est pas par pure singerie
Que cette enfant crie : « Nicolas, vous perdez vos pas,
Vous n'entrerez pas ! »
COLLE.
— 167 —
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L'Instrument
Une jeune nonnette, En s'éveillant, Du haut de sa chambrette *
Vit clans un champ, Un garçon qui jouait gaiement
D'un bel instrument
Long comme cela...
O gué lan la,
Lan laire, O gué ian la.
Se mit à la fenêtre, Le regardant, Puis, dlin air très-honnête. Va demandant :
— 168 —
« Beau garçon, dites franchement Quel est l'instrument Dont vous jouez là? »
O gué lan la, etc..
« Vous jouez d'un air tendre Qui me plait tant ï Je voudrais bien l'apprendre
Tout promptement; Ce serait grand contentement
Pour tout le couvent
De savoir cela.
O gué lan la, etc..
Regarda la pucelle
Fort tendrement, Et, la voyant si belle,
Dit en riant : « Descendes, car mon instruments
Quoiqu'il soit bien grand,
Natteindra pas là. »
O gué lan la, etc.
Ne se fit point attendre,
Vint promptement. D'abord il lui fit prendre
Son instrument Et joua si parfaitement,
Si gaillardement,
Dès ce moment là...
O gué lan la, etc..
— 169 —
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■rA'lWli^W"
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pja-^j- ».mA.i i- i.-.w^mmmmtm
Cette leçon finie Trop brusquement, Notre nonne jolie Dit doucement : « J'en aurais joué plus longtemps. ^ Puis, elle fit tant Qu'il recommença,
O gué lan la, etc.
Voyant quelqu'un paraître, La pauvre Enfant, Remercia son Maître En lui disant : « N'oubliez donc pas le couvent. Revenez souvent : On étudiera. » y
O gué lan la, etc..,
(1762)
170 —
La Culotte de peau
Au bord d'un limpide ruisseau Qu'ombrageaient le saule et l'ormeau, Colette, Nausica champêtre, Le corps trop incliné sur l'eau, Sans le savoir laissait paraître Derrière elle tm piquant tableau.
Cependant un vert damoiseau, Caché près de là, sous un hêtre, Et par l'amour servi peut-être, Observait cet objet nouveau. Vers notre bergère en silence Le jeune observateur-s'avance.
— 171 —
Le regard plein d'hilarité, Il aborde la jouvencelle, Dont l'heureuse affabilité Semblait, sur ce bord écarté, Encourager la bagatelle Et, plus enjoué devant elle, H prend un air de liberté.
« Colette, une chose m'occupe. Dit-il. Du fond de ce berceau, Tout à l'heure à travers la jupe Qui nous dérobe un cher oiseau, Je voyais sans en être dupe, Certaine culotte de peau Dont le tissu m'a paru beau, »
A ce propos, la bonne fille, Bien loin de montrer du courroux, Rit à son tour comme le drille Et, d'une voix douce et gentille, Répond : « Oui, monsieur ! Entre nous, L'étoffe en doit être assez forte Pour résister à tous les coups : Depuis trente ans que je la porte, Elle n'a que deux petits trous ».
Albert MONTEMONT.
— 172 —
Le petit Bossu
(Air : Tu n'auras pas, petit polisson...
Petit bossu, noir et tortu,
Qui me bécottes,
Fripes mes cottes, Petit bossu, noir et tortu, De me baiser finiras-tu ?
C'est le plus laid des sapajous, Mais ses trésors point ne tarissent Et ses doigts crochus m'éblouissent Tant ils sont chargés de bijoux.
Petit bossu, etc..
— 17S —
Ma taille devrait le gêner; Je suis grande, il en sera dupe. Ma foi ! s'il se perd sous ma jupe, Nous le ferons tambouriner î
Petit bossu, etc..
Mais entre ses dents, le furet, A pris le bas de ma chemise, Sur le bord du lit il m'a mise Et grimpe sur un tabouret.
Petit bossu, etc..
Il me promet force cadeaux ! A son nez, pourtant, je le raille Et ris de voir sur la muraille La silhouette de son dos !
Petit bossu, etc..
En dépit de ses madrigaux
Il ressemble, je l'imagine,
A ces beaux vases de la Chine
Qui pour couvercle ont des magots.
Petit bossu, etc..
Quelle est ma surprise aujourd'hui ! Dans ce nain je trouve un hercule. Faut-il qu'il soit si ridicule D'avoir du plaisir avec lui !
Petit bossu, etc..
— 174 —
Quoi, dix fois ? Ah ! Ton s'en défend : Peste ! il est bien temps que je pense Qu'il pourrait à sa ressemblance Me faire un singe pour enfant i
Petit bossu, noir et tortu,
Qui me bécottes,
Fripes mes cottes,
Petit bossu, noir et tortu,
De me baiser finiras-tu?
— 175
mm
Les tours d'Amour
Il estoit une fillette,
Qui vouloit sçavoir le jeu d'amour,
Un jour la trouvay seule tte,
Je lui en montray deux ou trois tours.
Après avoir gousté des coups Elle m'a dit bas en riant, Le premier coup me sembla lourd, Mais la fin me sembla friande.
Je luy dis : « Vous me tentez ». Elle m'a dit : « Recommencez »* Je l'empoigne, je l'embrasse, Je la fringue fort;
— 176
jÉÉÉii
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Elle me crie de cesser. Je luy dis : « Vous m'agacez, Laissez moi, petite garce, Vous avez grand tort. »
Mais quand ce vint à sentir le doux poinct* Vous l'eussiez veue mouvoir si doucement, Que son las cœur en tremble fort à poinct, Mais, Dieu mercy, c'estoit un doux tourment.
Le soir d'après, la fillette Estoit en grans amours Devant le dieu d'amour priant Faisant les regrets et clamours,
A deux genoux le requérant : « Venez mon ami, venez, Venez que je vous embrasse, Jusques à la mort,
Et nous mettons nuds à nuds Et nous joignons près à près, Tricque, tracque, tique, taque, A grands coups bien forts.
Et sur la fin la fillette vit Que je jouissais d'elle 'fortement. Elle me dit : « L'amant qui ainsi vit, Passe le temps en amour aisément ».
(1583 .- Anonyme)
— 177 —
Pucelage, mon beau pucelage*..
Par un matin la belle s'est levée, A pris son seau, du lin, du lé, du long de Feau, A pris son seau à Feau s'en est allée (bis). Là son ami du lin, du lé, du long de l'eau, Là son amy si l'y a rencontrée (bis). Deux ou trois fois du lin, du lé, du long de l'eau, Deux ou trois fois sur l'herbe Ta jettée. Pucelle estoit du lin, du lé, du long de Feau, Pucelle estoit grosse Fa relevée.
Pucelle estoit, Hélas, mon Dieu, du lin, du lé, du long de Feau, Hélas, mon Dieu, las que dira ma mère,
Helas, mon Dieu ! Vous luy direz du lin, du lé, du long de Feau, Vous luy direz : la fontaine est troublée,
— 178 —
w^^^^illiflt
Vou luy direz. Le rossignol du lin, du lé, du long de l'eau, Le rossignol y a sa queue mouillée,
Le rossignol. Maudit soit-il du lin, du lé, du long de l'eau, Maudit soit-il qui m'a tant abusée,
Maudit soit-il. N'eust esté luy du lin, du lé, du long de Peau, N'eust esté luy je fusse mariée.
(Le Trésor des Chansons amoureuses, Rouen, Th. Rinsar, 1606).
— TO —
La Perdrix vole, vole
La perdrix vole vole vole,
Et la perdrix volera.
Je me levai par un matin;
A la chasse m'en alla,
Je ne trouvai ni cerf ni biche
Que me voulut attenda,
Et frère ha ha, La perdrix vole vole voie Et la perdrix volera.
Je ne trouvai ni cerf ni biche Qui me voulut attenda, Qu'une petite beste noire Qu'on appelle un porc sangla,
Et frère ha ha, etc.
— 180 —
Qu'une petite beste noire Qu'on appelle un pore sangla, Je bandy mon arbaleste, Luy baillay de mon mastra,
Et frère ha ha, etc..
Je bandy mon arbaleste, Luy baillay de mon mastra, Je la tuay toute morte En ma maison la porta,
Et frère ha ha, etc..
Je la tuay toute morte En ma maison la porta, Je trouvay ma femme couchée Messire Jean entre ses bras,
Et frère ha ha, etc..
Je trouvay ma femme couchée Messire Jean entre ses bras, Sus, sus, sus de par le diable Quel mesnage est-ce là,
Et frère ha ha, etc..
Sus, sus, sus de par le diable Quel mesnage est-ce là, Il vaudroit mieux estre à Feglise A chanter per omnia,
Et frère ha ha, La perdrix voie, vole,
Et la perdrix volera.
— 181 —
Et autre chose...
Dessus l'herbe fleurie Dedans un verd bosquet Robinet et Marie Se faisaient un bouquet.
Et autre chose et tout Que je n'ose dire dire dire Et autre chose et tout Je ne vous pas dire tout.
En le faisant, la belle Regardait son berger, O berger, ce dit-elle, Donne moy un baiser,
Et autre chose, etc..
— 182 —
Il la prend et la baise La coucha sur le thym. Et puis tout à son aise. Lui tastait le tétin,
Et autre chose, etc..
Ça et là il furette, De Tune et l'autre main, Mainte belle fleurette Il lui met en son sein,
Et autre chose, etc..
Il luy trousse la robe Mettant la main dessous, Et comme un qui desrobe Lui tastoit les genoux,
Et autre chose, etc
— 183 —
L'Indiscret
Hélas, Monsieur, ostez vous tost Enda je vous chatouilleray, Madame, icy viendra bien tost Par ma fi, je vous piqueray : Hélas, oyez quelqu'un j'entends, Monsieur, vous perdez vostre temps
Ostez la main de cest endroit, Hé bien vous n'y avez rien mis, Je disais bien que l'on viendroit, Ne me touchez sous mes habits, Cessez de tant me frétiller Depeschez de vous en aller.
— 184 —
Autre m'estimez que ne suis Ne me venez plus harseler, Non, Monsieur, ne fermez pas l'huis Cela ne se pourrait pas celer, Le bel honneur que ce seroit, Quand ainsi on nous trouverait,
Laissez-moy, Monsieur, je vous prie, Un autre que moi vous faudroit, Laissez-moi je vous en supplie Car quelqu'un icy surviendroit. Quel dés-honneur ce me seroit Et plustost mourir je voudrois.
Laissez-moi donc icy seulette Et vous en allez vistement, Ne destachez votre esguillette, Car vous estes bien proprement, Monsieur ne vous d'estaschez point Vous estes très-bien en ce point.
Cognoistre faut devant qu'aymer De ce mot là soyez contente, Vous ne vous faites qu'enflammer Monsieur ne me tastez point tant, Je vous prie vous déporter Car d'un doux il vient un amer.
Mais qu'est-ce que tant barbouillez Je n'entends point ce jeu icy, Vous dites que vous jouez, Mais je ne le trouve pas ainsi ' Arrêtez-vous quelqu'un j'entens, Oh ! oh ! Hélas ! Il est dedans...
— 185 —
Vita brevis
Que la rose vermeillette Qu'un zéphire vigoureux Hors du bouton esclos pousse L'ouvrant d'une haleine douce Sur le rosier odoreux.
La rose durant l'aurore, De son vermillon honore Ses raincelets (1) verdoyans ; Si tost que sur la fleurette, Le soleil du midy jette Ses chauds rayons flamboyans.
(1) Petits rinceaux
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La pauvre languissante Plaint sa gloire puissante Triste, penchant à costé Tout le bouton en peu d'heures Sans chevelure demeure Estant de son honneur osté.
Ainsi florit la jeunesse Mais quand la courbe vieillesse Nous prendra (quelle douleur) De la claire et belle face Que la laide ride trace Mourra la vive couleur.
La teste en or jaunissante En argent va blanchissante, La rouille encroûte les dents, Les durs tétins plus ne tirent, Mais flacs (1) au sein se retirent Par la poitrine pendante.
Antoine de Baïf.
(î) Flasques.
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BIBLIOGRAPHIE SOMMAIRE
des ouvrages ayant trait aux chansons gaillardes ou bachiques
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Les Imprimeries Générales 9, Rue Thénard, Paris (5e)
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